Yann Volpé a enseigné plusieurs années à l’école primaire à Genève. Il a ensuite travaillé avec différents établissements scolaires en tant que coordinateur pédagogique avec lesquels il a construit et mis en œuvre des ingénieries de formation continue sur différents objets. Ces formations se basaient tant sur les besoins des équipes enseignantes que des équipes de direction. Il a également accompagné individuellement les enseignant-es débutant-es de ces établissements à l’entrée dans le métier. Il a ensuite endossé la fonction de responsable de la formation continue de l’enseignement obligatoire à la DGEO où il avait pour missions de coordonner les coordinateurs/trices pédagogiques du Canton de Genève, d’accompagner la mise en place des plans cantonaux de formation continue tant sur les aspects pédagogiques qu’administratifs, tout comme de coordonner et mettre en œuvre un dispositif collectif d’accompagnement à destination des nouveaux et nouvelles enseignant-es.

Actuellement, Yann Volpé est chargé d'enseignement dans la formation initiale à l'enseignement primaire (FEP). Conjointement avec Valérie Lussi Borer et Cristian Bota, il assume la fonction de responsable du module des stages en responsabilité où il coordonne tant les séminaires d’accompagnement des stages, les suivis individuels des stagiaires, que le travail des différent-es formateurs et formatrices impliqué-es. Il assume des charges d’enseignement dont le but est d’accompagner l’expérience de terrain. Le vécu professionnel est le matériau premier de travail en séminaire. Il anime également un séminaire d’analyse de pratiques concernant la relation d’autorité.

Yann Volpé mène ses recherches dans le domaine du développement professionnel et de l’autorité pédagogique. Il se concentre notamment sur les processus de développement professionnel des enseignants novices et des stagiaires en formation initiale, explorés à travers le concept d’autorisation.

Son travail repose sur une articulation originale entre l’analyse de l’activité et la philosophie de John Dewey, qu’il utilise comme cadre pour comprendre l’enquête que les praticiens mènent dans leur propre pratique. Il conçoit des entretiens d’autoconfrontation — individuels, croisés ou collectifs — destinés à faire émerger tensions, doutes et potentiels contenus de l’expérience, en favorisant le dialogue entre pairs et chercheurs. Dans ses fonctions de chercheur et de formateur, il adopte une posture collaborative visant à instaurer des conditions propices à une réflexivité située, partagée et émancipatrice.

Sa thèse de doctorat, soutenue en 2025 sous la direction de la professeure Valérie Lussi Borer, s’est intéressée au concept d’autorisation, défini comme un double mouvement : l’auteur-isation — c’est-à-dire l’autorisation de soi par soi — et l’autorisation — l’autorisation de soi par autrui. L’auteur-isation correspond à la capacité de se donner l’autorisation en devenant et étant auteur de son activité professionnelle ainsi que en devenant et étant auteur de soi-même.

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Formation continue: CAS Observation, analyse et accompagnement des pratiques des enseignant-es en formation (CAS O2A)