Advanced Grants project SNSF: Specialized craftspeople on the move: a holistic approach to Bell Beaker societies in the Alps and in Europe
Période : 2023 - 2029
Responsable UniGe :
Prof Marie Besse
Collaborateurs/ Collaboratrices : Dre Claudine Abegg, Dr. Andrea Balbo, Dre Barbara Beck , Dr. Florian Cousseau , Martine Piguet, Kaltrina Igrishta, Lekë Shala , Elisa Eschenlauer , Isabelle Theys
Financement : Fonds National Suisse pour la Recherche Scientifique
Ce projet vise à identifier la complexité sociale durant le Campaniforme (IIIe millénaire av. n.è) dans les Alpes au travers d’une analyses des artisan.e.s, de leurs savoir-faire, les matières premières, de la population et de l’organisation sociale et territoriale. Ce projet européen Advanced Grant part du postulat que l’on puisse différencier les artisan.e.s du quotidien, qui répondent à leurs propres besoins et les artisan.e.s « spécialisé.e.s », qui détiennent un savoir spécifique que seule quelques personnes maitrisent.
L’étude se base sur des objets particuliers, retrouvés dans des sépultures de personnes particulières, ce qui pourrait traduire un statut social particulier. L’étude se base sur des objets exigeant un haut niveau de technicité et de connaissance des réseaux d’approvisionnement, comme les bijoux en or ou argent, les poteries finement décorées, les stèles gravées ou encore les dolmens monumentaux. Ces productions témoigneraient d’un savoir-faire maîtrisé par un groupe restreint d’artisan·e·s, distinct des producteurs du quotidien.
Trois sites principaux serviront de terrain d’étude : les nécropoles mégalithiques du Petit-Chasseur (Sion), de Saint-Martin de Corléans (Aoste), et le dolmen de Reignier (Haute-Savoie). L’objectif est de détecter les indices matériels permettant d’identifier ces artisan·e·s spécialisé·e·s (techniques de gravure, d’architecture, de fabrication).
Le projet croise deux axes : l’étude des artefacts (objets, matières, techniques) et celle de la population (analyse biologique, génétique, paléopathologique). Cela permettra d’évaluer le degré de spécialisation artisanale, de mieux comprendre les structures sociales (complexité, hétérarchie, hiérarchie), et de tester l’hypothèse d’un pouvoir héréditaire, voire d’une mobilité des artisan·e·s à travers les territoires alpins.