Projets de recherche

Fouilles archéologiques

Le Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie organise ou collabore à de nombreuses fouilles.

Fouilles archéologiques en cours

Sboryanovo (Bulgarie)

Grotte de l'Eremita (Vercelli, Italie)

La Grande Rivoire (Isère, France)

Le site du Pré-du-Stand au Grand-Saconnex (Genève, Suisse)

Fouilles archéologiques terminées

Nécropole d'Orikos (Vlorë, Albanie)

Le Plonjon (Genève, Suisse)

Satigny-Crédery (Genève, Suisse)

Grotte de l'Abbaye (Ain, France)

Petit-Chasseur (Valais, Suisse)

Sboryanovo (Bulgarie)

La réserve archéologique de Sboryanovo, située au nord-est de la Bulgarie, est un territoire protégé de 800 hectares qui se démarque par le nombre et la nature exceptionnels de ses vestiges archéologiques datés du Paléolithique à la fin du Moyen Âge. Il a livré des vestiges - tumuli et tombes monumentales, habitat, sanctuaires - qui témoignent de l’existence d’un important centre politique, économique et religieux thrace du 1er millénaire avant notre ère.

Depuis 2014, notre laboratoire mène des recherches sur ce territoire exceptionnel dans le cadre du projet international « Sboryanovo. Nécropoles et territoire » dont la direction scientifique est réalisée en étroite collaboration avec l’Institut national d’archéologie avec Musée auprès de l’Académie bulgare des Sciences (dir. Dr. Jordan Anastassov, Prof. Diana Gergova). (site en construction)

Sboryanovo fouille

Grotte de l'Eremita (Vercelli, Italie)

La grotte de l'Eremita (province de Vercelli, région du Piémont) se situe dans le massif calcaire du Monte Fenera, à la sortie des vallées transversales alpines. Des sondages y ont été menés en 2012 par les collaboratrices et collaborateurs du Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie, sous la direction de Marie Besse. Ceux-ci ont permis d'identifier une occupation de l'âge du Bronze, matérialisée par une épingle et des perles spiralées en bronze. Depuis 2013, les recherches se poursuivent en fouille programmée pour comprendre la nature des occupations préhistoriques. Elle est ouverte aux étudiants en archéologie afin de leur proposer une formation de terrain.

En savoir plus.

 

La Grande Rivoire (Isère, France)

L’abri-sous-roche de la Grande Rivoire est situé dans le massif subalpin du Vercors, non loin de de la ville de Grenoble (Isère, France). Son remplissage sédimentaire renferme, sur plus de 5 mètres d’épaisseur, des vestiges d’occupations humaines couvrant 8000 ans d’histoire, de l'époque des derniers chasseurs-cueilleurs du Mésolithique jusqu’aux premiers siècles de notre ère.

Depuis 1999, ce chantier de fouille programmée fait office de « fouille-école » pour de nombreux étudiants suisses et français. Les recherches sont réalisées sous la direction de Pierre-Yves Nicod, archéologue au Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologie de l'Université de Genève ; elles sont financées par le Ministère français de la Culture et par le Département de l’Isère.

En savoir plus.

 

Nécropole d'Orikos (Vlorë, Albanie)

Ancienne cité portuaire située au sud de Vlorë en Albanie, Orikos fait l’objet depuis 2007 de fouilles systématiques par une équipe albano-suisse co-dirigée par le professeur hon. Jean-Paul Descœudres (Unité d’archéologie classique de l’Université de Genève) et par le dr. Saimir Shpuza (Institut archéologique de Tirana).

Nécropole d'Orikos

Le Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie collabore au projet albano-suisse depuis 2012. Il est en charge du volet anthropologique de l’étude de la nécropole sous la responsabilité de Jocelyne Desideri. Les étudiants en archéologie sont associés à cette recherche de terrain.

 

Le Plonjon (Genève, Suisse)

Le Plonjon est un site palafittique situé au centre de la rade de Genève, sur le "Banc de travers", haut fond argileux formé lors du retrait du glacier du Rhône.

Le plongeon

La station du Plonjon est connue depuis 1854, elle a été signalée par Hippolyte-Jean Gosse. Elle se trouve à mi distance entre la jetée des Eaux-Vives et le port de la Nautique. A la suite des premiers relevé de Louis Bondel, en hiver 1921, le site a été classé monument historique le 18 décembre 1923. Les vestiges conservés consistent dans les restes des fondations en bois des cabanes. Plusieurs villages ont été occupés au cours de plusieurs phases du Bronze final, entre 1060 et 858 av. J.-C. La surface des différents villages atteint environ un hectare. En 1985, un relevé précis, réalisé par l’Université de Genève, dénombre 1’620 pieux visibles en surface du sol. On estime entre 2000 et 2500 le nombre de pieux de bois encore présents. Depuis les observations de 1985, l’érosion importante provoquée par les tempêtes et le courant naturel provoque une lente mais inexorable disparition des vestiges. D’ici 50 ans la plupart des pilotis encore en place auront été arrachés ou usés par les vagues. Le projet d’extension du port de la Nautique et celui de la plage des Eaux-vives menacent de recouvrir partiellement la station. Ces projets fournissent l’opportunité de conduire une fouille de sauvetage, qui permettra de sauvegarder la totalité des informations encore présentes sur ce site.

En savoir plus

 

Satigny-Crédery (Genève, Suisse)

Le site a été découvert en 2005, lors de la construction d'un réservoir par les Services Industriels Genevois, et des fouilles de sauvetage ont été effectuées, dans un premier temps par le Service cantonal d'archéologie. Dès 2006, un mandat a été confié à une équipe du Département d’anthropologie et d’écologie de l’Université de Genève afin de déterminer le potentiel archéologique de l’ensemble de la zone.

Les vestiges mis au jour se rattachent à plusieurs occupations humaines du Néolithique final. On note principalement la découverte de plusieurs structures de combustion, indiquant la proximité d'un habitat. Le matériel, découvert essentiellement dans des colluvions, appartient au Néolithique final; il s’agit de céramiques d’usage domestique aux formes simples et aux fonds plats et d'un matériel lithique taillé débité dans du silex blond. Quelques pièces en pierre polie complètent l'inventaire.

Sur l’ensemble des trois campagnes, trois phases du Néolithique final ont pu être identifiées, concrétisées par des occupations situées à plusieurs endroits de la butte. Outre la phase ancienne, marquée essentiellement par une structure de combustion (3000-2900 av. J.-C.), une phase plus récente était principalement représentée par un foyer en cuvette (2750-2550 av. J.-C.). Sur l’ensemble du site, le matériel appartient à une phase plus récente encore, entre 2450 et 2000 av. J.-C.

SyCy
Andrey - von Tobel

En savoir plus : Le Néolithique final à Crédery (Satigny) : un site terrestre parmi les lacustres / Marie Besse, Céline Andrey, Céline von Tobel. In: Archéologie suisse. Bâle. 32(2009), 2, p. 18-24.


 

Grotte de l'Abbaye (Ain, France)

La grotte de l'Abbaye est située sur la commune de Chazey-Bons, dans le Bugey méridional, non loin de la ville de Belley (Ain, France). Connue dès le début du 20ème siècle, la grotte de l'Abbaye a été fouillée dans les années 60 par Jean Reymond, puis de 1993 à 2003 par Jean-François Buard. Son remplissage sédimentaire renferme une succession d'occupations humaines, allant du Paléolithique supérieur à l'époque romaine.

Abbaye

La stratigraphie de la grotte de l'Abbaye I se subdivise en une séquence supérieure – qui couvre la préhistoire récente et l'époque romaine, et en une séquence inférieure – qui couvre la fin du Paléolithique supérieur et le Mésolithique. Les possibilités d'interprétation spatiale de la séquence supérieure varient selon les occupations. On distingue les occupations pour lesquelles un zonage de l'espace est possible (époque romaine, Âge du Fer, Bronze ancien, Néolithique final, Néolithique moyen), des occupations où le manque de structure et l'éparpillement des restes l'empêchent (Bronze moyen, Bronze final IIb-IIIa). L'intérêt de la séquence inférieure diffère fortement selon les phases d'occupation. Les occupations mésolithiques sont indigentes en matériel et fortement altérées. Mieux conservée, l'occupation magdalénienne vient compléter le corpus de sites datables de la fin du paléolithique supérieur dans le Bugey.

 

Petit-Chasseur (Valais, Suisse)

Le site du Petit-Chasseur, à Sion (Valais, Suisse) a été découvert en 1961. Immense zone en bordure de l'agglomération sédunoise, le site a été fouillé en cinq chantiers, au gré des interventions de génie civil. Dirigées successivement par Olivier-Jean Bocksberger, Alain Gallay, Sébastien Favre, Manuel Mottet et Marie Besse, ces fouilles ont fourni une documentation archéologique d'une rare qualité qui a nourri – et alimentera encore – de très nombreuses études.

Petit-ChasseurIV

La séquence stratigraphique du Petit-Chasseur va du Néolithique ancien jusqu'au second âge du Fer. Le site est principalement connu pour son hameau du Néolithique moyen et sa nécropole mégalithique du Néolithique final et Campaniforme.