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Coaching universitaire

Projet

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Annexes

Général
26
Coaching universitaire
University Coaching
Gabrielle Sophie Rivier
Gabrielle.Rivier@unige.ch
Pratique de la traduction EN/FR
BT0501
Catégorisation
Bachelor
50 - 100
Rendre actifs
Faire collaborer
Université de Genève
FTI
2015
Oui
Description du projet
L'enseignante utilise une approche de coaching académique, encourageant les étudiant-es à prendre en main leur apprentissage, favorisant le sens critique et la réflexion en petits groupes. L'évaluation se fait sur ordinateur avec accès aux outils de recherche, simulant les conditions réelles de travail.

L’objectif était de sortir du format classique frontal de transmission des cours dans le but de dynamiser l’enseignement, motiver les étudiant-es et les aider à gagner en autonomie dans leurs apprentissages. Pour se faire, l’enseignante voulait expérimenter le travail de groupe et le feedback entre pairs. 

Les étudiant-es ont peur de l’échec, de ne pas obtenir les crédits du cours, ce qui représente un frein à leur apprentissage. Au début de l’année universitaire, certain-es sont en effet plus motivé-es à trouver une stratégie leur permettant d’obtenir la note minimale pour valider leurs crédits plutôt qu’à s’intéresser véritablement au contenu du cours. L’enseignante avait donc envie de trouver un moyen pour susciter véritablement l’envie d’apprendre des étudiant-es. L’enseignement proposé intègre un travail individuel sur la motivation personnelle intrinsèque afin de stimuler la participation et de susciter l’implication des étudiant-es pendant le cours et en dehors du cours. 

Dans un premier temps, l’enseignante met à disposition un document « Foire aux questions » qui pose les fondements du cours et de son format. Selon les principes du coaching académique, elle amène les étudiant-es à formuler leurs propres objectifs d’apprentissage au sein du cours. Elle les incite à quitter le rôle de simple consommateur/trice pour devenir acteur/trice de leur parcours universitaire. Dans ce but, les étudiant-es signent un contrat d’apprentissage. Puis, régulièrement durant le cours, elle les pousse à développer leur sens critique en matière d’apprentissage, mais également de développement personnel. Elle les incite notamment régulièrement à la métaréflexion. Le but consiste à véritablement se focaliser sur soi, ses progrès personnels, à enrichir son apprentissage propre, le tout dans une atmosphère de confiance mutuelle et de non-jugement.  

La structure de chaque séance de cours est en principe fixe, bien qu’elle reste modulable selon les besoins des étudiant-es. Cela permet de leur donner un cadre et un sentiment de stabilité propices à instaurer une atmosphère de confiance. Parfois, certains exercices sont abandonnés si la majorité les jugent inutiles. Sur le modèle de la classe inversée, les étudiant-es arrivent en cours en ayant réalisé des lectures, une traduction ainsi qu’une révision de traduction à partir d’une grille de questions. Ils/elles sont également invité-es à formuler par écrit un ou plusieurs points de leur questionnement personnel. Le cours commence souvent par une activité courte (QCM, lecture, traduction à vue), menée en autonomie. Cela permet aux premiers/ères arrivant-es de s’immerger sans attendre dans la matière. Les étudiant-es se mettent ensuite par groupes (3-4) afin de réfléchir à des problématiques de traduction à partir des travaux réalisés à la maison et de la grille de questions élaborée par l’enseignante. Ils/elles comparent leurs solutions, enrichissent leurs réflexions mutuellement, critiquent leurs propositions et en élaborent de nouvelles. En traduction, comme dans les domaines des sciences humaines, il n’y a jamais qu’une seule réponse possible. L’objectif est donc de fournir des outils de réflexion aux étudiant-es, de développer leur sens critique, d’alimenter leur curiosité et ainsi de les motiver à approfondir leurs réflexions. Les petits groupes ne sont pas figés et sont reconstitués hebdomadairement de manière aléatoire ou selon les besoins spécifiques de la séance. Un feedback en classe entière permet ensuite à l’enseignante de reprendre une ou deux questions clés au cours duquel les étudiant-es sont invité-es à prendre la parole à tout moment. En guise de conclusion générale, l’enseignante demande souvent aux étudiant-es un très court feedback (parfois seulement un mot) sur le contenu du cours à la manière du « One Minute Paper ». Cela lui permet de « prendre la température », de créer de la cohésion au sein de la classe et de donner l’occasion aux étudiant-es de revenir sur leurs apprentissages. Elle leur rapporte régulièrement des anecdotes issues de sa propre pratique professionnelle pour les stimuler et susciter leur intérêt. 

Le format de l’évaluation (une traduction) est également novateur. Elle se fait sur ordinateur avec un accès aux outils de recherche et internet plus ou moins restreint selon qu’il s’agit d’un travail de séminaire ou de l’examen de fin de semestre. Ce format permet de renforcer la cohérence et l’authenticité entre conditions d’examen et conditions réelles de travail (ex., tests d’aptitudes à réaliser dans le cadre d’un engagement). 

Dans un souci d’équité et de cohérence, l’enseignante se rend disponible notamment en offrant une heure de permanence chaque semaine. Elle souligne à quel point il est nécessaire d’être soi-même motivé, flexible et capable de s’adapter aux objectifs de travail apportés par les étudiant-es. L’enseignante adopte une posture dans laquelle elle n’apporte pas directement de réponses aux questions, mais stimule la réflexion individuelle et en petits groupes. Chacun-e doit pouvoir élaborer ses propres réponses et apprendre à les étayer. Pour mener à bien un projet pédagogique de ce type, il faut avant tout savoir poser les bonnes questions, faire preuve d’ouverture d’esprit, ne pas craindre de se remettre souvent en question et d’interroger ses pratiques pédagogiques, ce qui est extrêmement riche d’un point de vue personnel.

« Les séances sont bien structurées, la réflexion en petits groupes et le débriefing avec la proposition de traduction favorisent l’apprentissage. Le fait de ne pas corriger phrase par phrase permet de se détacher du texte et de cibler les véritables problèmes de traduction tout en évitant les calques. » 

« Les méthodes pédagogiques sont selon moi excellentes. J’apprends non seulement beaucoup grâce à l’enseignante, mais aussi grâce à mes camarades, lors des travaux de groupe. Les textes que nous traduisons sont toujours extrêmement variés : ils traitent de thèmes divers, sont de longueurs différentes, demandent plus ou moins de recherches, etc. Cela nous permet de « toucher à tout ». Je suis personnellement « contre » la méthode « correction phrase par phrase ». Non pas qu’elle soit mauvaise, mais elle a ses limites. Grâce à la méthode de ce cours, j’ai l’occasion de mener une réflexion beaucoup plus profonde sur la traduction et de me remettre en question constamment. J’en viens même à « aimer » me tromper, car cela m’enrichit énormément intellectuellement. Je prends aussi toujours du plaisir à expliquer mes problèmes de traduction. Je trouve que c’est un exercice tout à fait pertinent et extrêmement utile. » 

« Le cours est extrêmement dynamique. Les travaux en groupe sont motivants. Les quiz de français que l’on fait parfois sont très intéressants. J’apprécie énormément le fait que la difficulté des textes ait été croissante, nous avons ainsi pu nous immerger en douceur. De plus, j’apprécie beaucoup le fait que nous soyons autant penchés sur les problèmes de traduction plutôt que sur les problèmes de compréhension, parce qu’à mes yeux un cours de traduction est beaucoup plus instructif si nous apprenons à traduire plutôt qu’à déchiffrer un texte excessivement difficile. » 

« J’aime énormément la structure du cours. Le travail en petit groupe m’a fait découvrir la puissance de l’intelligence collective, et les petites fiches faites pour nous accompagner me permettent de me poser les bonnes questions, sans qu’on me dise directement ce qui est juste ou faux. Je pense que c’est la bonne technique pour nous faire progresser. Réviser mes traductions est également un exercice qui me permet de m’améliorer. Trop souvent, dans le passé, j’ai laissé de côté des traductions corrigées en classe sans me poser plus de questions. Le travail de séminaire était, à mon avis, une réussite. Il nous a fait nous rendre compte des conditions de travail réelles d’un traducteur. » 

The teacher uses an academic coaching approach, encouraging students to take charge of their learning, promoting critical thinking and reflection in small groups. The evaluation is done on computer with access to research tools, simulating real working conditions.

The goal was to get away from the traditional frontal lecture format in order to make teaching more dynamic, motivate students and help them gain autonomy in their learning. To do this, the teacher wanted to try out group work and peer feedback.  

Students are afraid of failure, of not getting the credits for a course, which is a barrier to their learning. At the beginning of the academic year, some students are more motivated to find a strategy to obtain the minimum grade to validate their credits than to really take an interest in the course content. The teacher therefore wanted to find a way to really get students interested in learning. The proposed teaching integrates individual work on intrinsic personal motivation in order to stimulate participation and involvement of the students during the course and outside the course. 

First, the teacher provides a "Frequently Asked Questions" document that lays out the basics of the course and its format. Following the principles of academic coaching, she encourages students to formulate their own learning outcomes within the course. It encourages them to leave the role of simple consumer and become an actor in their academic career. To this end, students sign a learning agreement. Then, regularly during the course, she encourages them to develop their critical sense in terms of learning, but also in terms of personal development. In particular, she regularly encourages them to engage in meta-reflection. The goal is to truly focus on oneself, one's personal progress, to enrich one's own learning, all in an atmosphere of mutual trust and non-judgment. 

The structure of each session is normally fixed, although it can be adapted to the needs of the students. This gives them a framework and a sense of stability that helps to build trust. Sometimes, some exercises are dropped if the majority of students consider them useless. Following the model of the flipped classroom, students come to class having completed readings, a translation, and a translation review based on a question grid. They are also invited to write down one or more points of their personal questioning. The course often begins with a short activity (quiz, reading, sight translation), conducted independently. This allows the first arrivals to immerse themselves in the subject without waiting. The students then work in groups (3-4) to think about translation problems based on the work done at home and the question grid developed by the teacher. They compare their solutions, enrich each other's thinking, criticize their proposals and develop new ones. In translation, as in the social sciences and humanities, there is never only one possible answer. The objective is to provide students with tools for reflection, to develop their critical sense, to feed their curiosity and thus to motivate them to deepen their reflections. The small groups are not fixed and are reconstituted weekly in a random manner or according to the specific needs of the session. A feedback session with the whole class allows the teacher to take up one or two key questions during which students are invited to speak at any time. As a general conclusion, the teacher often asks students for very short feedback (sometimes only one word) on the content of the course in the manner of the "One Minute Paper". This allows her to "take the pulse" of the class, to create cohesion within the class and to give students the opportunity to reflect on what they have learned. She regularly brings back anecdotes from her own professional practice to stimulate and engage the students. 

The assessment form (a translation) is also innovative. It is done on a computer with access to research tools and the Internet more or less restricted depending on whether it is a seminar paper or the end of semester exam. This format reinforces the coherence and authenticity between the examination conditions and the real working conditions (e.g., aptitude tests to be carried out in the context of an assignment).

In the interest of fairness and consistency, the teacher makes herself available by offering one hour of office time each week. She emphasizes the need to be motivated, flexible and capable of adapting to the work objectives set by the students. The teacher adopts a posture in which she does not directly provide answers to questions but stimulates individual and small group reflection. Each student must be able to develop his or her own answers and learn to support them. In order to carry out a pedagogical project of this type, one must above all know how to ask the right questions, be open-minded, not be afraid to question oneself and one's own pedagogical practices, which is extremely rich from a personal perspective.

"The sessions are well structured, the small group reflection and the debriefing with the translation proposal promote learning. Not correcting sentence by sentence allows you to break away from the text and target the real translation problems while avoiding copying."  

"I think the teaching methods are excellent. I learn a lot not only from the teacher, but also from my classmates during group work. The texts we translate are always extremely varied: they deal with different themes, are of different lengths, require more or less research, etc. This allows us to 'try out everything'.  I am personally "against" the "sentence-by-sentence correction" method. Not that it is bad, but it has its limitations. Thanks to the method of this course, I have the opportunity to think much more deeply about translation and to constantly question myself. I even come to "like" being wrong, as it enriches mightily intellectually. I also always enjoy explaining my translation problems. I find it a very relevant and useful exercise.  

"The course is extremely dynamic. The group work is motivating. The French quizzes that we sometimes do are very interesting. I really appreciate the fact that the difficulty of the texts has been increasing, so we have been able to immerse ourselves smoothly. Also, I really appreciate the fact that we focused so much on translation problems rather than comprehension problems, because to me a translation course is much more instructive if we learn to translate rather than decode an excessively difficult text."  

"I really like the structure of the course. Working in small groups has made me discover the power of collective intelligence, and the little cards made to guide us allow me to ask myself the right questions, without being directly told what is right or wrong. I think this is the right technique to help us progress. Reviewing my translations is also an exercise that helps me improve. Too often in the past, I have left out translations that were corrected in class without asking more questions. The seminar assignment was, in my opinion, a success. It made us realize the real working conditions of a translator." 

Illustrations/annexes
https://www.unige.ch/innovations-pedagogiques/application/files/7616/9565/1482/Gabrielle_Rivier_Exemple_situation_de_travail_Page_1.jpg

https://www.unige.ch/innovations-pedagogiques/download_file/1566/0$$Exemple de one minute paper

https://www.unige.ch/innovations-pedagogiques/download_file/1567/0$$Exemple de one minute paper

https://www.unige.ch/innovations-pedagogiques/download_file/1642/0$$Exemple de situation de travail

https://www.unige.ch/innovations-pedagogiques/download_file/1644/0$$Exemple de situation de travail

Nouvelles fonctionnalitées
01/12/2019
07/12/2019
Non
Institution Faculté Couleur (Hexadecimal)
Université de Genève Transversal #CF0063
Université de Genève Théologie #4B0B71
Université de Genève SDS #F1AB00
Université de Genève Sciences #007E64
Université de Genève Médecine #96004B
Université de Genève Lettres #0067C5
Université de Genève GSEM #465F7F
Université de Genève FTI #FF5C00
Université de Genève FPSE #00b1ae
Université de Genève Droit #F42941
Situation problématique Page cible Situation Main color Dark color Illustration
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Faire créer Faire creer Create #ffa248 #bc7c3c FaireCréer.svg
Nom de l'innovation Page Cible Innovation name
Impliquer dans l'enseignement Impliquer dans l'enseignement Involve students in the teaching process
Exposer des cas pratiques Exposer des cas pratiques Examine case studies
Impliquer dans la Recherche Impliquer dans la Recherche Involve students in the research process
Démontrer Démontrer Demonstrate
Donner la parole Donner la parole Hear from students
Faire conceptualiser un projet Faire conceptualiser un projet Have students conceptualize a project
Faire gérer un projet Faire gérer un projet Have students manage a project
Faire réagir Faire réagir Generate reactions
Faire réaliser une production originale Faire réaliser une production originale Have students produce an original production
Développer des compétences Développer des compétences Develop skills
Simuler une situation Simuler une situation Simulate a situation
Questionner Questionner Ask questions
Faire collaborer Faire collaborer Encourage cooperation
Faire voter Faire voter To Vote
Logo Nom court Nom de l'institution
UNINE Université de Neuchâtel
UNIGE Université de Genève