La mobilité urbaine servira de point de départ à cette incursion lors de la soirée d’ouverture du festival le mardi 16 avril à Uni Dufour: à qui appartient la voie publique? Comment y circule-t-on et peut-on y préserver des zones de liberté? Autant d’enjeux qui seront révélés par le patrimoine audiovisuel de la RTS. De son côté, l’historien de l’art David Ripoll emmènera le public, le jeudi 18 avril, à la découverte des métamorphoses du sol urbain à Genève et des pépites qu’il recèle, tandis que l’architecte-urbaniste David Mangin invitera, le mercredi 17 avril, à penser la rue à partir des rez-de-ville, une notion qui conjugue cadre bâti et pratiques urbaines, rez-de-chaussée et réseaux enterrés, espaces publics et intérieurs d’îlots. Trois propositions apporteront un éclairage sur la prostitution et ses liens avec la rue: à travers les pages d’un cahier manuscrit évoquant la vie d’une prostituée à la fin du XIX^e siècle (ve 19.04), avec les poèmes de Grisélidis Réal, célèbre prostituée, artiste et écrivaine qui a vécu à Genève (ve 19.04) et, enfin, avec la projection du film Frau Mercedes dans lequel le réalisateur David Fonjallaz dresse le portrait d’une travailleuse du sexe à Berne, qui, depuis trente-cinq ans, conduit sa voiture à la lisière des rues (je 18.04). En tant que «seul champ d’expérience valable», le potentiel romanesque et poétique de la rue du XIX^e siècle à nos jours (sa 20.04) sera dévoilé par la critique et écrivaine Nathalie Piégay, professeure au Département de langue et de littérature françaises modernes. L’occasion sera également donnée de «naviguer la ville» comme un hypertexte (ve 19.04) en découvrant la plateforme hypercity.ch, réservoir d’histoire(s) à parcourir virtuellement ou physiquement.

Conçu par la Maison de l’histoire, le Festival Histoire et Cité a pour ambition de replacer les enjeux contemporains dans une perspective historique. Il se déploie cette année à Genève, mais aussi à Lausanne, à Neuchâtel, à La Chaux-de-Fonds ainsi qu’aux châteaux de Prangins et de Nyon.