10 janvier 2022 - VM

 

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Amiel à l’école des femmes

 

 

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Professeur à l’Académie de Genève, où il a enseigné l’esthétique, la littérature puis la philosophie durant plus de trois décennies, Henri-Frédéric Amiel (1821-1881) n’est pas entré dans l’histoire pour la grandeur de son parcours universitaire mais pour une œuvre tout à fait unique: un gigantesque journal intime de près de 17’000 pages qu’il a tenu durant plus de quarante ans. C’est dans la jeunesse amoureuse de ce personnage réputé timoré et falot qu’a décidé de se plonger la journaliste et essayiste Corinne Chaponnière à l’heure où la planète s’est trouvée confinée. Sous sa plume, on suit donc les pérégrinations sentimentales du jeune étudiant, du doctorant, puis du professeur débutant qu’il devient en plein mitan du XIXe siècle dans sa quête inachevée de l’âme sœur. En voyage dans les grandes capitales européennes, comme il se doit pour tout gentilhomme de l’époque, ou dans les rues de sa ville natale, il s’enflamme pour une cousine ou une connaissance, intrigue pour parvenir à ses fins, nourrit les espoirs les plus fous que fait naître la passion, avant, le plus souvent, de battre en retraite. C’est qu’il faut composer avec de nombreuses obligations et convenances – origine sociale, religion, réseaux familiaux et amicaux, statut professionnel – avant de pouvoir prétendre au mariage dans la Genève de ce temps-là. Or, le jeune Amiel est incapable de s’y résoudre tout à fait, préférant revenir à son journal pour y explorer par le menu, tel un personnage de Goethe, sa révolte et ses souffrances.

 

Corinne Chaponnière
«Seule une valse. Les souffrances du jeune Amiel»
Éditions Slatkine  2021
266 p.

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