12 octobre 2023 - MT

 

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Le climat en retrait

 

 

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Pascal Sciarini, professeur en sciences politiques à la Faculté des sciences de la société


Alors que le dérèglement climatique figure aujourd’hui parmi les principales préoccupations des électeurs et électrices, les sondages annoncent les partis écologistes comme les grands perdants des prochaines élections fédérales. Comment expliquer ce décalage? Pascal Sciarini, professeur en sciences politiques, livre ses explications dans un article du Courrier, paru le 4 octobre dernier.

«Le fait que Les Vert∙e∙s subissent un reflux est presque inéluctable, mécanique, tant leur progression de 2019 était gigantesque», analyse le politologue de l’UNIGE dans le quotidien. À cela s’ajoute un sentiment d’inefficacité: «Une partie de l’électorat est devenue plus fataliste, constate Pascal Sciarini, découragée par l’impression que, seule, la petite Suisse n’a finalement que peu d’influence.»

Les psychologues le confirment: pour adopter un nouveau comportement, nous devons avoir le sentiment que celui-ci n’est pas vain. Autre frein psychologique, la force des habitudes, qui nous pousse à préserver autant que possible notre mode de vie. Pour Pascal Sciarini, «si elles sont claires, les propositions du parti (Les Vert∙e∙s) ont le défaut d’être exigeantes, car elles impliquent des efforts de la part des électeurs. C’est une question de rapport coûts-bénéfices: nous avons envie que les choses changent, mais pas que cela nous coûte trop.»

 

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