Leçons inaugurales / d'adieu

soirees_lettres_s3_titre_cadre_927.png


Flyer

Programme

1er novembre 2017

Uni Bastions
Salle B106

JULIE STAUDER-PORCHET
Département des sciences de l'Antiquité

Quand le roi parle…. Inscriptions de la parole royale en Egypte à l’Ancien Empire

[leçon inaugurale]

Le roi égyptien est, à l’Ancien Empire (env. 2550-2115 av. J.-C.), une figure à part, qui articule l’ordre à la fois politique et rituel. L’inscription de sa parole royale dans les tombes des particuliers a ceci de remarquable qu’elle est mise en scène dans un contexte cérémoniel, impliquant une forme de contact entre le roi et le particulier à travers l’éloge royale. L’inscription de la parole royale dans les tombes des particuliers précède directement la naissance de l’autobiographie en Egypte. Or le thème central de ces autobiographies des particuliers est justement l’éloge du dignitaire par le roi. Et c’est notamment par la suppression de la parole royale dans les inscriptions des particuliers que se constituent ces autobiographies.

6 décembre 2017

Uni Bastions
Salle B106

CARLOS ALVAR
Département de langues et littératures romanes, Unité d'espagnol

Les bonnes manières à table au Moyen Âge

[leçon d'adieu]

À partir du XIIe siècle fleurissent, dans tout l’Occident européen, de brefs traités expliquant comment se comporter à table. Leur succès se justifie en partie par leur utilisation comme complément des enseignements de Caton (les Disticha Catonis) : on les retrouve ainsi dans les écoles, les monastères, les cours des grands seigneurs et les maisons de la bourgeoisie naissante. Le message, d’abord simple (« Ne bois pas la bouche pleine », « N’appuie pas les coudes sur la table »), se complique avec le temps ; les textes sont réélaborés avec des prétentions didactiques et stylistiques grandissantes. Encore au XVIe siècle, ces traités sont inclus, aux côtés du Facetus, parmi les Auctores octo morales, véritable manuel d’apprentissage du comportement pour les enfants pendant plus de trois cents ans.

7 mars 2018

Uni Bastions
Salle B106

FABRICE CORREIA
Département de philosophie

Le concept d’identité au cœur de la métaphysique

[leçon inaugurale]

Le concept d’identité a toujours tenu une place importante en métaphysique, et en philosophie plus généralement. Au cours de cette leçon inaugurale, le professeur Correia parcourra un ensemble de raisons bien connues pour lesquelles il en est ainsi, puis suggérera une raison supplémentaire pour laquelle le concept d’identité est central en métaphysique: il permet de définir d’autres notions centrales, telles que celles de possibilité, de nécessité, d’essence et de fondation.

2 mai 2018

Uni Bastions
Salle B106

 

LUIGI RIZZI
Département de linguistique

Hiérarchies syntaxiques et cartographie des structures

[leçon d'adieu]

Selon la célèbre formulation de W. von Humboldt, la langue « fait un usage infini de moyens finis ». Afin de caractériser précisément cet « usage infini », la linguistique moderne a élaboré des mécanismes formels simples, mais capables d’engendrer des structures indéfiniment complexes, aptes à exprimer « nos pensées les plus secrètes » (Galilée). La cartographie des structures syntaxiques, un programme de recherche né à Genève et à Venise il y a une vingtaine d’années, vise à caractériser la complexité des structures de manière aussi fidèle et systématique que possible. Dans cette leçon, le professeur Luigi Rizzi illustrera quelques idées, méthodes et résultats de la recherche cartographique.

6 juin 2018

Uni Bastions
Salle B106

JEROME DAVID
Département de langue et de littérature françaises modernes & IUFE

Enseigner la littérature au XXIe siècle

[leçon inaugurale]

Depuis deux siècles, l'enseignement de la littérature est l'objet d'âpres débats portant sur ses finalités, ses méthodes, ses corpus et son évaluation. Notre époque ne déroge pas à la règle. De nombreuses voix diagnostiquent aujourd'hui, sinon la "fin de la littérature", du moins une "crise" de son étude et de son enseignement. Cette Schadenfreude, hélas très répandue, méconnaît le passé, caricature le présent et, surtout, interdit de penser l'avenir. Il convient donc de relancer le débat en partant de ce qui attend nos sociétés.