Leçons inaugurales / d'adieu

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Flyer

Programme

5 décembre 2018

Uni Bastions
Salle B108

KIRSTEN ADAMZIK
Département de langue et de littérature allemandes

Knowledge society, société du savoir, Wissensgesellschaft – le caractère appellatif de «termes techniques»

[leçon d'adieu]

Les notions parallèles du titre de cette conférence semblent se référer au même concept, glorifiant le savoir de base d'une nouvelle ère. 'Buzzword' omniprésent dans les discours publics, cette société du savoir / des connaissances se présente sous différents aspects laissant l'observateur perplexe face à l'opacité du phénomène.

Wissensgesellschaft sert de point de départ pour aborder des différences entre langues et champs d'études correspondants : si des germanophones y voient un objet de Fachsprachforschung et de Sprachkritik, ces 'disciplines' n'ont même pas d'équivalent exact ailleurs.

6 mars 2019

Uni Bastions
Salle B108

SYLVIANE DUPUIS
Département de langue et de littérature françaises modernes

Usages du Livre. La littérature romande, du XXe au XXIe siècles

[leçon d'adieu]

« Chaque individu est l’univers sous une autre forme. » (Amiel) : ainsi de toute œuvre littéraire. Mais enseigner la « littérature romande », c’est forcément s’interroger sur ce qui, en dehors d’une situation de parole singulière et d’un écart (par rapport à la France), relie – ou non –, au XXe siècle, des œuvres aussi différentes. Loin du mythe identitaire mais aussi du théologique, on proposera de voir dans l’empreinte littéraire de la Bible comme « matrice » de l’écriture (fût-ce sur le mode parodique) la seule « marque de fabrique » commune à Ramuz, C. Colomb, Bouvier, Chessex, C. Bille, Chappaz ou Benoziglio… jusqu’à Laplace, Pasquali ou N. Revaz.

3 avril 2019

Uni Bastions
Salle B108

CATERINA MENICHETTI
Département des langues et des littératures françaises et latines médiévales

Sortir de l'impasse? La philologie occitane au-delà des troubadours

[leçon inaugurale]

La langue et la littérature occitanes occupent une place d’exception au sein des études médiévales ; à l’heure actuelle elles se trouvent néanmoins dans un état peu rassurant. Grandement menacées dans la plupart des régions francophones, elles sont traversées par le fossé creusé entre une philologie troubadouresque hyper-spécialisée et la recherche, plutôt épisodique, consacrée au reste du corpus. Les chercheurs travaillant sur la langue et la littérature d’oc sont donc appelés à interroger le futur de la discipline : une recherche occitane novatrice du point de vue de ses objets et de ses méthodes est-elle encore possible ? Quels enseignements la philologie troubadouresque peut-elle apporter ? Comment faire pour passionner des nouvelles générations d’étudiants et de chercheurs ?

8 mai 2019

Uni Bastions
Salle B108

 

PIERRE SOUYRI
Département d'études est-asiatiques

Les shunga (Images de printemps) dans le Japon d'Edo (XVIIe-XIXe s.)

[leçon d'adieu]

L’époque d’Edo se décrit souvent elle-même comme ouverte à un "esprit de plaisir". Les images de printemps s’inscrivent dans un contexte qui a évolué au cours des siècles sans se déprendre pour autant de cet esprit de plaisir, parfois réprimé. Plus qu’une représentation réaliste des mœurs, les estampes érotiques étaient des allégories de plaisir sexuel tel qu’il était alors fantasmé mais par leur accessibilité à toutes les couches de la populations, femmes et hommes, elles eurent une dimension de phénomène social qui interpelle l’historien.

5 juin 2019

Uni Bastions
Salle B108

CLAIRE-AKIKO BRISSET
Département d'études est-asiatiques

«Le blanc sonne comme un silence». Aspects de la culture japonaise

[leçon inaugurale]

De nos jours, la couleur est le plus souvent interprétée au Japon de façon rétrospective et anachronique sur la base de l’héritage newtonien. Largement diffusé à partir du 19e siècle dans l’archipel, ce dernier y est à l’origine de mutations profondes dans la perception de la couleur comme dans le discours dont elle fait l’objet, et masque en large partie la réalité de cette construction culturelle sur le temps long. Dans cette conférence inaugurale, la professeure Claire-Akiko Brisset proposera quelques jalons d’une histoire du blanc au Japon comme réalité sociale, dans les faits de langue, la culture matérielle, dans l’imaginaire et les productions symboliques.