Unité d'arménien

Cours public automne – 32G4183 David l’‘Invincible’, figure fondatrice de la philosophie arménienne : la réception de la pensée grecque dans l’Arménie ancienne et médiévale

32G4183   CR Ve 14h-16h, Phil 204, prof. Valentina Calzolari Bouvier (cours public de la Faculté des lettres), tous les 15 jours à partir du 30 septembre.

 

Modules : Arménien (BA1 et BA3; modules BA/MAa’-b’ ouverts aux étudiants venant d’autres disciplines) ; Histoire des religions (BA5 ; BA7) ; Histoire générale (BA7) ; Littérature comparée (BA4) ; Études médiévales (MA, Champ complémentaire)

 

Descriptif

Ce cours mettra en évidence les efforts et les stratégies déployés par les penseurs arméniens pour construire et offrir à l’Arménie une identité culturelle, nourrie, entre autres, par la pensée et le savoir grecs. Il soulignera notamment l’importance des traductions arméniennes des œuvres grecques du philosophe David l’Invincible. Professeur à l’école néoplatonicienne grecque d’Alexandrie au VIe siècle, David est devenu, dans la tradition arménienne médiévale et moderne (jusqu’au XIXe siècle), une figure emblématique de la rencontre entre la science des auteurs ‘païens’ et la Bible, ainsi qu’un paradigme de l’identité culturelle arménienne.

Ce sujet permettra de traverser plusieurs espaces géographiques, culturels et politiques, et d’aborder cinq questions principales : 1) les voies qui ont permis aux Arméniens de rencontrer, de lire, de traduire, puis de diffuser dans leur langue certaines œuvres des écoles philosophiques grecques d’Athènes et d’Alexandrie ; 2) l’œuvre pionnière des traducteurs arméniens, qui ont jeté les bases de la spéculation philosophique en Arménie, tout en créant un vocabulaire conceptuel nouveau ; 3) la réception de la pensée philosophique grecque dans la littérature et dans les centres d’apprentissage arméniens au Moyen Âge ; 4) la construction et le développement de la légende de David, le ‘philosophe invincible’ ; 5) le rôle capital accordé, au fil des siècles, à la transmission du savoir grec en Arménie, considéré comme un héritage susceptible de “sauver la nation” dans ses périodes les plus tourmentées. Ce cours ne requiert pas de connaissances préalables d’arménien, ni de philosophie.

 

Programme des séances

30 septembre

Je n’hésite pas à dire que la Grèce est la mère de la sagesse”.

La fascination des Arméniens pour la culture grecque dans l’Antiquité.

14 octobre        

Que sont devenues les bibliothèques des philosophes après la fermeture des écoles d’Athènes et d’Alexandrie (VIe-VIIe s.) ?

28 octobre

“Traduire c’est trahir ?”

Les Arméniens, passeurs de la culture grecque.

18 novembre 

Aristote en Arménie.

2 décembre

La construction de la légende de David l’Invincible en Arménie.

De philosophe aristotélicien à saint bienheureux de l’Église arménienne.

16 décembre 

Transmettre en héritage le savoir grec pour “sauver la nation”.

La réception de la culture grecque chez les penseurs arméniens de l’âge moderne.