Maladie rénale chronique

Le groupe de recherche fait partie du Département de médecine (Service de néphrologie et hypertension) et est affilié au Département de physiologie cellulaire et métabolisme (PHYM). L'équipe explore les mécanismes moléculaires et cellulaires responsables de l’apparition et de la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC). Plus spécifiquement, ils-elles s'intéressent aux cellules tubulaires rénales et à leur rôle dans la progression de la maladie rénale, notamment au rôle du métabolisme tubulaire dans ce processus. Les perturbations métaboliques des cellules tubulaires rénales influencent directement la progression de la maladie en modifiant la production d’énergie et en activant des voies inflammatoires et fibrosantes.

OBJECTIFS DE RECHERCHE

Leurs recherches visent à mieux comprendre comment les altérations du métabolisme énergétique et mitochondrial des cellules tubulaires rénales participent à la progression de l’insuffisance rénale chronique (IRC). Dans ce cadre, le laboratoire s’intéresse particulièrement à la phosphoénolpyruvate carboxykinase 1 (PCK1), une enzyme clé du métabolisme rénal.
PCK1 catalyse la conversion de l’oxaloacétate en phosphoénolpyruvate, une étape limitante de la néoglucogenèse, processus par lequel le rein synthétise du glucose à partir de précurseur·e·s non glucidiques. Au-delà de son rôle dans la néoglucogenèse, PCK1 intervient également dans la cataplérose du cycle de Krebs, régulant ainsi le renouvellement des métabolites essentiels au métabolisme énergétique et contribuant au maintien de l’équilibre acido-basique au sein des cellules tubulaires.
Dans le contexte du diabète et de l’IRC, la régulation de PCK1 est perturbée, ce qui entraîne un dysfonctionnement mitochondrial, un stress oxydatif accru et une réponse inflammatoire exacerbée. Ces déséquilibres métaboliques contribuent à la dégradation progressive du tissu rénal et à l’apparition de fibrose.
Par une approche translationnelle combinant modèles murins, analyses omiques (transcriptomique, métabolomique) et études sur des échantillons cliniques humains, nous étudions les mécanismes précis par lesquels la dérégulation de PCK1 influence la physiopathologie rénale. L’objectif est d’identifier des cibles thérapeutiques innovantes permettant de moduler l’activité de PCK1, de restaurer le métabolisme tubulaire, de ralentir la progression de l’IRC et de prévenir l’insuffisance rénale terminale.

AXES DE RECHERCHE

  • Étude du rôle de PCK1 dans la maladie rénale

  • Analyse des voies de signalisation et du métabolisme énergétique altérés dans le rein

  • Étude du rôle de la dysfonction mitochondriale et de l’inflammation

EXPERTISE PRINCIPALE

  • Physiologie et physiopathologie rénales

  • Biologie cellulaire des cellules tubulaires

  • Modèles murins d’IRC

  • Approches omiques : transcriptomique et métabolomique

  • Recherche translationnelle – du modèle expérimental à la·au patient·e

PUBLICATIONS SELECTIONÉES

1.      Legouis D., et al. Altered proximal tubular cell glucose metabolism during acute kidney injury is associated with mortality. Nature Metabolism, 2020.

2.      Verissimo T. and Faivre A., et al. Decreased renal gluconeogenesis is a hallmark of chronic kidney disease. Journal of the American Society of Nephrology, 2022.

3.      Faivre A., et al. Tubular cell glucose metabolism shift during acute and chronic injuries. Frontiers in Medicine, 2021.

4.      Verissimo T. and Dalga D., et al. PCK1 is a key regulator of metabolic and mitochondrial functions in renal tubular cells. American Journal of Physiology – Renal Physiology, 2023.

5.      Verissimo T. and de Seigneux S., et al. New evidence of the impact of mitochondria on kidney health and disease. Nature Reviews Nephrology, 2024.

7 juil. 2025

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