Conférences
«Du temps de Newton au temps d’Einstein »
4 décembre 2024
Avec Camille Bonvin, Professeure en physique théorique et cosmologiste (UNIGE)
On a tous fait l'expérience de l'inconstance du temps, qui s'étire sans fin lorsque l'on s'ennuie, puis nous échappe dès que l'on s'amuse. Au-delà de cette perception subjective du passage du temps, Einstein a montré, dans sa théorie de la Relativité Générale, qu'il n'existe pas une seule notion du temps, mais une infinité de temps différents : le temps s'écoule à des vitesses différentes selon notre place dans l'univers. Contrairement au temps immuable de Newton, selon Einstein, les étoiles, galaxies et amas creusent l'étoffe de l'univers et ralentissent le passage du temps. Camille Bonvin, cosmologiste à l’UNIGE, montre comment, aujourd’hui, les physiciens et astrophysiciens scrutent le ciel pour mesurer ces distorsions du temps, et tester les prédictions d'Einstein jusqu'aux confins de l'univers.
« Lire et vivre le temps. L’histoire comme science humaine »
6 mai 2024
Avec Johann Chapoutot, Historien
L’histoire consiste à observer les êtres humains aux prises avec leur finitude. De ce point de vue, Johann Chapoutot a montré que l’histoire est une science humaine cousine de la philosophie, des lettres et de la théologie. Elle rend présent le passé et institue une rémanence ou une permanence fragiles, exprimant la subsistance de quelque chose au-delà du néant, de la disparition physique, de la dévastation et de la mort. Ainsi il y a quelque chose de religieux dans l’acte de l’historien, comme le soutient Christian Ingrao, au sens où l’histoire « relie » les humains et tente une forme de communion empathique avec les morts, dont elle tente de comprendre à la fois l’univers mental et tout ce qu’ils ont fait pour échapper à leur condition de mortel, ou lui donner sens.
« Les désordres du temps »
15 avril 2024
Avec Aurélien Barrau, Astrophysicien et philosophe
Pour Aurélien Barrau, la question centrale concernant le temps est celle de son irréversibilité : dans la réalité, pourquoi n’avons-nous pas la même information sur le futur que sur le passé ? Alors que les lois physiques nous permettent de définir où et comment certains corps se trouveront dans un espace-temps donné, de même que nous pouvons savoir où ils se trouvaient auparavant, comment se fait-il que nous sommes capables de dire ce que nous avons mangé il y a une semaine, mais qu’il nous est impossible de dire ce que nous aurons mangé dans 10 jours ? En partant de la thermodynamique et de la notion d’entropie, le conférencier montre en quoi la biologie pourrait échapper au règne des mathématiques, puisqu’il s’agit d’un domaine dans lequel l’espace des configurations n’est peut-être pas fixé à l’avance, l’espace des possibles se construisant au fur et à mesure des rencontres et évolutions fortuites. Dans un esprit hétérodoxe qui donne beaucoup à penser, Aurélien Barrau fait alors l’hypothèse – conjoncturelle et loin d’être consensuelle – que la distinction du passé et du futur ne serait plus une propriété intrinsèque de la nature, mais la conséquence d’un perspectivisme dont peine à s’extraire la physique théorique.
Visionner la vidéo« À quelle distance sommes-nous des Lumières ? »
13 décembre 2023
Avec Étienne Klein, Physicien et philosophe des sciences
Le conférencier est parti du constat que la notion de progrès était une évidence jusqu’il y a quelques décennies. Or désormais, nous constatons qu’elle a disparu de notre horizon et nous lui préférons celle d’innovation, qui ne comporte pas l’idée d’aller vers le meilleur, mais celle d’apporter de la nouveauté. Sans doute ce déclin de l’idée de progrès tient-il à l’écart que nous avons petit à petit créé, et que nous sommes contraints de constater, entre l’idéal des Lumières et nos pratiques réelles dans l’organisation sociale et notre rapport au monde. Devant les difficultés immenses qui sont les nôtres, nous n’osons plus dire que nous allons progresser demain ; nous préférons dire que nous allons innover pour faire face, pour nous adapter (par exemple à un réchauffement de 4 ou 5 degrés centigrades). Mais nous ferions mieux de remédier aux causes de la perte de l’idée de progrès. À ce sujet, Étienne Klein nous a encouragés à réfléchir et à agir si nous voulons réellement avoir une chance de surmonter nos problèmes.
« Histoire du Big-Bang et l’origine de notre Univers»
15 novembre 2023
Avec Françoise Combes, Astrophysicienne, titulaire de la chaire «Galaxie et cosmologies» au Collège de France
En une saisissante synthèse, la Professeure Françoise Combes décrit l'évolution des idées sur la nature et les propriétés de notre Univers. Partant des conceptions les plus anciennes, passant par la description de différentes révolutions scientifiques qui ont profondément modifié nos idées, elle termine son exposé par les visions les plus modernes évoquant entre autre la théorie des multivers.
« Dieu n’a pas besoin de preuves… mais nous oui ! »
17 octobre 2023
Avec Jacques Arnould, Historien des sciences et théologien, engagé dans la réflexion éthique sur la conquête spatiale
Nous désirons naturellement que Dieu puisse être l'objet d'une preuve, pour savoir une bonne fois pour toutes s'il existe ou non ! Et c'est précisément ce à quoi il faut renoncer. Tous ceux qui s'accrochent à des preuves dans un sens ou dans l'autre sont voués à devoir reconnaître que leur soi-disant preuve n'atteint pas leur objet. Dieu est-il d'ailleurs un "objet" de l'expérience comme un autre ? L'absence de "preuve de l'existence de Dieu" n'est-elle pas la condition pour ne pas abolir la foi ?
« La science, l'épreuve de Dieu ? »
31 mai 2023
Avec François Euvé, Théologien, physicien, rédacteur en chef de la revue Etudes
Sans céder à la tentation du concordisme, il investigue com- ment foi et science peuvent dia- loguer et nous faire accéder à une vérité́ qui ne prône ni le matérialisme scientiste, ni l’irrationalité́ fidéiste. Si la science peut purifier la religion de la superstition, à l’inverse, la religion peut aider la science à se purifier des faux absolus.
« La déraisonnable efficacité des mathématiques »
4 avril 2023
Avec Hugo Duminil-Copin, Professeur de mathématiques, Faculté des sciences UNIGE, Médaille Fields 2022
Hugo Dominil-Copin nous emporte dans sa réflexion et ses questionnements : à quel point les mathématiques sont-elles efficaces pour décrire le monde ? Les mathématiques sont-elles inventées ou découvertes ? Sont-elles d’une pureté qui les rend valables en tout temps et tout endroit ? Existent-elles indépendamment de l’Homme ou émanent-elles de lui ? À quoi tient l’esthétisme des mathématiques ? Avec lui, découvrez combien la notion de vérité en mathématiques est plus complexe qu’on ne le pense.
« Le temps, une passion de la théologie chrétienne ?»
22 novembre 2022
Avec Beate Bengard
Professeure à la Faculté de théologie, Université de Genève
« LA MORT DES ETOILES »
Mardi 31 mai 2022
Avec Trinh Xuan Thuan, professeur émérite d’astronomie, Université de Virginie
« LA NAISSANCE ET LA VIE DES ETOILES »
10 mai 2022
Avec Trinh Xuan Thuan, professeur émérite d’astronomie, Université de Virginie
« LA FORMATION DES GALAXIES »
Avec Trinh Xuan Thuan, professeur émérite d’astronomie, Université de Virginie
26 avril 2022
« Les deux erreurs d'Einstein : finalement Dieu joue aux dés »
Avec Nicolas Gisin, physicien, professeur émérite à la Faculté des sciences de l'UNIGE, professeur au Schaffhausen Institute of Technology], qui nous guide dans une découverte du monde à l’échelle microscopique et nous éclairera sur les notions d’interdépendance et d’indéterminisme en physique quantique.
31 mars 2022
« Enjeux planétaires et cosmologiques dans une perspective éco-théologique »
Avec Sarah Stewart-Kroeker, professeure d'éthique à la Faculté de théologie de l'UNIGE], qui aborde la relation des êtres humains à la Terre et le rapport aux sciences et aux techniques au moment de la crise environnementale.
17 mars 2022
« Cosmos et rédemption. Une enquête à la croisée de la théologie et de l'astrobiologie »
Avec Anne-Marie Reijnen, Professeure de théologie à l’Institut Supérieur d’Études Œcuméniques (Institut Catholique de Paris)], qui nous entraînent dans une revue littéraire, cinématographique, artistique et philosophique de la pensée humaine dans le cosmos.
8 décembre 2021
« L'espace - le regard vers le haut et vers le bas »
Avec Claude Nicollier, Astronaute ESA, professeur honoraire à l’EPFL], qui nous fait vivre en direct un lever de soleil en orbite.
Lundi 8 novembre 2021
« Science et bouddhisme : à la croisée des chemins »
Avec Trinh Xuan Thuan, Professeur émérite d’Astronomie, Université de Virginie
Lundi 31 mai 2021
« Origines : le Big Bang et après »
Avec Trinh Xuan Thuan, Professeur émérite d’Astronomie, Université de Virginie
Lundi 17 mai 2021
« L'homme et le ciel. De l'univers mythique à l'univers scientifique »
Avec Trinh Xuan Thuan, Professeur émérite d’Astronomie, Université de Virginie