26 octobre 2023 - Alexandra Charvet

 

Vie de l'UNIGE

L’UNIGE optimise la gestion de ses déchets biologiques

Unique en Suisse, un banaliseur de déchets biologiques a été installé il y a un an sur le site des Sciences. Cet appareil permet de supprimer le risque biologique et de réduire drastiquement le volume des déchets.

 

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Image: A. Raths


La démarche est inédite en Suisse. Pour éliminer les déchets biologiques de laboratoire, le Service STEPS (Santé au travail, environnement, prévention et sécurité) s’est doté, en novembre 2022, d’un appareil innovant, permettant un traitement des déchets sur le site desSciences. Les bénéfices d’une telle opération sont loin d’être négligeables puisque, outre une protection accrue du personnel – diminution du nombre de manipulations et des risques de blessures –, elle permet de réduire de près de 80% le volume des déchets à incinérer.


Tout ce qui a été contaminé par des cellules est considéré comme un déchet biologique, qu’il s’agisse des gants, des chiffons, des blouses de laboratoire en fin de vie, des pipettes, des boîtes de Petri, des objets piquants ou tranchants, des organismes génétiquement modifiés (OGM), des cultures de cellules souches, etc. «Cela représente environ 100 tonnes par année pour les laboratoires de l’Université, dont 30 pour la Faculté des sciences, détaille Gaël Lagriffoul, responsable de la gestion des déchets spéciaux au Service STEPS. En cinq ans, les frais d’achat de l’appareil sont couverts par les économies réalisées en matière de transport et d’incinération. Avec une durée de vie de la machine de près de quinze ans, on est vraiment gagnant-es.»

La solution choisie permet de traiter les déchets immédiatement, sur site, avec des risques maîtrisés. «Les déchets sont chargés dans la machine, puis broyés et inactivés thermiquement (autoclavage) en trente minutes, explique Gaël Lagriffoul. Ils peuvent ensuite être incinérés comme des déchets normaux, la décontamination étant garantie.» Le bilan carbone est également optimisé. Concrètement, pour l’UNIGE, l’économie équivaut à 64 allers-retours en camion par an, soit 1280 km correspondant à 384 litres de diesel. À ces gains pour l’environnement s’ajoute la réduction de la consommation d’eau et de produits chimiques pour la décontamination des conteneurs. Le projet pilote devrait être étendu au Centre médical universitaire d’ici quelques mois, après validation du processus par l’Office cantonal de l’environnement.

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