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Promouvoir la démarche d'investigation dans l'enseignement des mathématiques et des sciences - PRIMAS

Dans le cadre de Primas, nous avons développé un site international, et un site local tous deux encore actifs, et qui jouent le rôle de ressource et d’interactions avec les enseignants et entre les pays.

PRIMAS a remporté le « Scientix Resources Award » pour son “Guide of supporting actions for teachers in promoting IBL”. 

Ce projet a été financé par l’Union Européenne du 1.1.2010 au 31.12.2013 (Grant agreement n°244380) dans le contexte du 7e programme cadre pour la recherche et le développement, dans l’action sur les « Capacités de recherche » dans l’intitulé « la science dans la société » (lien).

Le projet a impliqué 14 équipes de 12 pays et visait le développement professionnel des enseignants de mathématiques et de sciences, à tous les niveaux du primaire au Post Obligatoire. Jean-Luc Dorier était le responsable de l’équipe genevoise (financement de 200'000 euros sur les 4 ans pour Genève). Le but était de promouvoir une démarche de recherche (démarche d’investigation en sciences et de résolution de problèmes en mathématiques) des élèves (Inquiry Based Learning). Les actions de formation initiale et continue auprès des enseignants, visent à une évolution progressive des pratiques et portent donc sur le long terme. Le but ultime est de rendre l’enseignement des mathématiques et des sciences plus attractif en lien avec un problème de désaffection aiguë. Dans ce sens, le projet comprenait aussi un volet de diffusion vers la cité (parents d’élèves, institutions) : « semaine des mathématiques », « nuit de la science », mais aussi feuille d’information dans les établissements et pour les parents, etc. Notre équipe a été responsable du Working Package n°2 « Analysis of national contexts and existing materials », qui a conduit à un premier deliverable en juillet 2010 faisant un état des lieux dans les 12 pays du consortium.

Dans l’analyse nous avons mis en œuvre des outils de la théorie anthropologique du didactique de Chevallard et en particulier l’échelle des niveau de co-détermination du didactique. Nous avons également mené une deuxième enquête et rendu un deuxième rapport à 6 mois de la fin du projet pour réactualiser l’état des lieux.

Ce projet a permis de mener une réflexion de fond, dans un contexte international sur l’enseignement des mathématiques et des sciences, tout en préservant les identités locales. De fait, promouvoir une démarche de recherche dans l’apprentissage est conforme aux orientations de notre canton. En effet, depuis les années 80, dans les domaines des mathématiques et des sciences, les différents plans d’études, y compris le nouveau plan d'études romand (PER), préconisent une démarche par les problèmes dans un cadre socioconstructiviste. Ce point est repris, voire même renforcée dans le cadre du nouveau PER. De plus, le projet impliquait une collaboration entre les disciplines scientifiques et les mathématiques, conforme à l’idée de domaine du PER. Ainsi, ce projet a pu être un moyen de renouveler et d’élargir la réflexion dans le cadre de l’introduction du PER. C’est dans le cadre de ce projet, en collaboration avec le DIP que nous avons mené une formation continue touchant tous les enseignants de mathématiques du Cycle d’Orientation en lien avec l’introduction du nouveau PER et des nouveaux moyens d’enseignement. Globalement, l’ensemble des formations continues qui ont été mises en place dans le cadre de ce projet ont permis de développer de nouvelles actions pour permettre aux enseignants de mathématiques et de sciences de tous les ordres d’enseignement de partager leurs expériences dans ce domaine et de se former à mettre en oeuvre dans leurs classes certains des principes forts qui sous-tendent les plans d’études. Enfin, le volet diffusion auprès des parents d’élèves et plus globalement de la cité a permis une meilleure visibilité de l’enseignement de mathématiques et de sciences à Genève.

Dans chaque pays, un panel consultatif national a été mis en place pour permettre une interface avec le contexte professionnel et politique local. Pour Genève, ce panel a été constitué du bureau exécutif de la Commission genevois pour l’Enseignement des Mathématiques (CEM) et des Présidents de Groupe du Cycle d’Orientation en sciences physiques et en biologie (ceux de mathématiques font partie du bureau de la CEM). Un panel international est constitué d’un représentant de chaque panel national. Mme Nicolazzi, directrice de l’enseignement au niveau du Cycle d’Orientation a joué pendant les 4 ans du projet ce rôle pour Genève. Un panel international d’experts (extérieurs) a également été constitué pour faire des évaluations et recommandations régulières. Des rencontres, environ tous les 6 mois, ont eu lieu entre les participants du projet et les panels internationaux. En fin de projet, nous avons organisé un colloque à Bruxelles pour présenter l’ensemble des résultats.