Conférence de comparaison internationale du CNESCO portant sur « la gouvernance des politiques éducatives »
15-18 novembre 2021, en ligne.
Présidence : Fouquet-Chauprade Barbara, Lessard Claude et Maroy Christian
La question spécifique de la gouvernance des politiques éducatives se pose dans tous les pays. Cette thématique est présente dans chaque situation d’école, et donc dans chaque dossier du Cnesco. Elle soulève de nombreuses questions, par exemple : quel est le rôle des experts, des médias, de l’opinion publique dans la mise en œuvre des politiques éducatives ? Comment s’organise la mise en mouvement d’acteurs, d’outils et dispositifs institutionnels ou organisationnels dans ces mises en œuvre ? Quelles sont les actions de formation, d’accompagnement prévues pour conduire ces réformes ?
Afin d’éclairer ces questions fondamentales, le Cnesco organise une conférence de comparaisons internationales (CCI), en partenariat avec l’université de Genève et France Éducation international (FEI). Ce sera l’occasion d’échanger avec des experts internationaux de pays très variés, qui témoigneront de la façon dont se développe la mise en œuvre de politiques éducatives dans leur pays (Chili, Australie, République tchèque, Suisse, Belgique).
Le programme complet et le site internet.
Soiree hommage walo hutmacher
Mardi 2 novembre 2021 de 18:15 à 20:00, Genève
Réduire les inégalités : que peut faire l'école en réalité ?
Soirée organisée par Balslev Kristine, Fouquet-Chauprade Barbara, Maulini Olivier, Mottet Geneviève et Regard Glen.
"Que faut-il penser – et que faut-il faire – de la contribution de l’école à la lutte contre les inégalités ? Nous savons que ce projet est ancien, et même aussi vieux que l’instruction publique. « Avec l’inégalité d’éducation, je vous défie d’avoir jamais l’égalité des droits, déclarait par exemple Jules Ferry dès 1870. Non l’égalité théorique, mais l’égalité réelle, et l’égalité des droits est pourtant le fond même et l’essence de la démocratie ». Le défi reste entier aujourd’hui, même et surtout si un courant d’idéaux progressistes, de pédagogies nouvelles, de réformes scolaires et de controverses à leur propos n’a depuis cessé de couler sous les ponts de l’État enseignant. Éducation compensatoire, soutien individualisé, discrimination positive, pédagogie de maîtrise, enseignement différencié, évaluation formative, cycles d’apprentissage, éducation prioritaire, école inclusive : devons-nous admettre avoir tout essayé, ou la persistance du problème milite-t-elle au contraire pour un surcroît d’effort et de créativité ?"
Texte et programme complet ici
Symposiums, aref 2019
3 - 5 juillet 2019, Bordeaux
Comment parle-t-on d'éducation ? Analyse du discours produit sur les politiques éducatives
Barbara Fouquet-Chauprade et Kilian Wirth
S’il est un domaine pour lequel chacun a un avis, pour lequel la presse et les politiques sont prolixes, c’est bien celui des politiques scolaires. Que disent-ils vraiment? Quels sont leurs registres langagiers ? Quels référentiels révèlent leurs discours? Comment les acteurs scolaires se représentent-ils les enjeux éducatifs ? C’est à ces questions que nous répondrons dans le cadre de ce symposium.
Le champ des politiques éducatives est traversé par de multiples points de vue divergents et de nombreuses controverses (Perreti, 1993). Etudier les discours produits sur les politiques scolaires permet de comprendre quelles sont les idées, les valeurs et les représentations qui traversent ce champ en tension permanente. L’étude de ces discours met au jour les référentiels (Muller , 2010) portés par les acteurs éducatifs. A la suite de Muller, nous faisons l’hypothèse que les référentiels sont plus que des valeurs abstraites, et qu’elles s’incarnent et guident l’action des acteurs éducatifs. C’est pourquoi il nous semble important d’étudier la façon dont les discours sur les politiques éducatives sont produits, comment ils évoluent et comment ils se négocient. Pour cela, nous proposons un point de vue multipliant la nature des politiques éducatives étudiées, les contextes nationaux et les acteurs sociaux.
Communications :
Fouquet-Chauprade, B. (2019, juillet). Comment parle-t-on de l’Éducation Prioritaire dans la presse ? La réputation du REP dans le canton de Genève de 2006 à 2017.
Revaz, S., Felouzis, G. & Charmillot, S. (2019, juillet). Les politiques éducatives en Suisse romande : ce qu'on en dit et ce qu'on en fait.
Wirth, K. (2019, juillet). Mise en oeuvre des réformes structurelles : considérations théoriques.
Colloque, « Politique éducatives : le temps de la conception »
9 novembre 2018, Genève
Colloque international organisé par Barbara Fouquet-Chauprade, Georges Felouzis et Sonia Revaz, Université de Genève, FAPSE, GGAPE (Groupe Genevois d'Analyse des Politiques Éducatives).
Financeurs :
- Fond National Suisse (FNS)
- Section des Sciences de l'Education (SSED)
- Ecoles Doctorales des Sciences de l'Education (EDSE)
Qu'est-ce qu'une politique scolaire ? Il n'existe pas réellement de consensus sur une définition stable (van Zanten, 2014). Toutefois, les politiques éducatives se définissent comme « des programmes d'action gouvernementale, informés par des valeurs et des idées, s'adressant à des publics scolaires et mis en œuvre par l'administration et les professionnels de l'éducation » (van Zanten, 2008, p.535). En ce sens, une politique éducative est donc caractérisée par une volonté explicite.
Les politiques éducatives ont fait l'objet de très nombreuses recherches et analyses. On peut distinguer trois objets d'analyse qui sont autant d'étapes du processus de l'action publique : celle de leur conception (e.g., Muller, 2015), celle de leur mise en œuvre (e.g., Lessard & Carpentier, 2015) et enfin celle de leurs effets (e.g., Pons, 2011 ; van Zanten, 2014). L'analyse des conceptions des politiques éducatives questionne les fondements mêmes de ces politiques et leur processus d'élaboration. On s'attache alors à mettre en lumière les processus par lesquels ont été conçues ces politiques. Il peut s'agir par exemple d'approches sociohistoriques qui cherchent à analyser les moments décisifs de l'action publique (e.g., Prost, 1997 ; van Zanten, 2014). Il peut s'agir aussi de questionner les valeurs sur lesquelles reposent ces politiques. Dans ce cas, on s'interroge sur les référentiels de l'action publique (Muller, 1990) conçus comme un ensemble de représentations de la société portées par les acteurs sociaux. Par exemple en France, on constate ces dernières décennies une évolution des valeurs que sous-tendent les politiques éducatives (van Zanten, 2014). Les principes d’égalité et de mérite ont été fortement débattus et critiqués devant l'évidence d’un échec scolaire croissant d’une partie des élèves. Si les valeurs dominantes restent toujours proches de l'idée d’une égalité de droit entre élèves, les politiques intègrent toujours davantage des dispositifs concrets en vue de « compenser les inégalités qui résultent de l'action des familles et de l'environnement local » (van Zanten, 2014, p.42-43)
Plusieurs groupes d'acteurs sont au cœur de l'analyse : les acteurs politiques (législateurs, partis politiques, syndicats, etc.), les acteurs éducatifs (enseignants, parents et administration centrale), les médias (qui rendent compte des débats et positions de chacun) et l'opinion publique qui prend en Suisse une dimension particulièrement importante au regard de l'organisation législative en vigueur. Ce système de démocratie directe, permet aux citoyens de se prononcer sur les politiques scolaires. Ainsi, la recherche en cours « Comment organiser l'enseignement secondaire obligatoire ? »[1] s'attache à comprendre les réformes récentes qui ont eu lieu dans trois cantons romands (voir par exemple Felouzis, Charmillot & Fouquet-Chauprade , 2013), ce qui implique d'analyser les discours des différents acteurs de ces politiques de façon à définir les référentiels qui en sont à l'origine (Revaz & Fouquet-Chauprade, à paraitre).
L'objectif de cette journée est de cerner la façon dont les chercheurs se saisissent de ce moment particulier des politiques scolaires : le temps de leur conception. Celui-ci peut être mis en lien avec les autres étapes des politiques d'éducation (mise en œuvre et effets), comme le montre McDonnell (2009) avec le concept de policy feedback. Les contributions donneront un panorama des différentes façons d'analyser les conceptions des politiques publiques d'éducation.
[1] Programme de recherche 2015-2018, soutenu par le Fonds National Suisse, est dirigé par Georges Felouzis (requérant principal), Barbara Fouquet-Chauprade, Giovanni Ferro-Luzi et Bruno Suchaut (co-requérants). Pour plus de détails, voir https://www.unige.ch/fapse/ggape/recherchesencours/recherche-fns/
Intervenant.e.s
Georges Felouzis, Barbara Fouquet-Chauprade et Sonia Revaz (Université de Genève)
Agnès van Zanten (Directrice de recherche CNRS, Sciences Po - Paris)
Daniel Frandji (Maître de conférences, ENS Lyon)
Nathalie Mons (Professeure, Université Cergy Pontoise)
Xavier Pons (Maître de conférences, Université de Paris Est-Créteil)
Christian Maroy (Professeur titulaire, Université de Montréal)
Bernard Wentzel (Directeur de l'IRDP, Neuchâtel ; Private Docent, Université de Genève)
Programme
Symposiums, ADMEE 2014
16 et 17 janvier 2014, Marrakech
L'évaluation des politiques d'éducation prioritaire : comparaisons nationales et internationales
Barbara Fouquet-Chauprade et Marion Dutrévis
Ce symposium se donne pour objectif de faire le point sur les différents dispositifs d'évaluation des politiques d'éducation prioritaire. Il s'insère dans l'axe 3 « Les différentes formes d'évaluation et leur comparaison ». Les différentes contributions proposeront en effet 1) une comparaison internationale des politiques menées dans des contextes nationaux différents, 2) une évaluation à plusieurs niveaux et sur différentes dimensions des politiques locales ou nationales, et 3) une centration sur des actions ou dispositifs spécifiques. L'articulation de ces différents niveaux d'analyse permettra d'opérer une réflexion globale sur les politiques d'éducation prioritaire.
Entre économie et sociologie d'une politique d'éducation : regards croisés sur les filières dans l'enseignement secondaire et supérieur
Georges Felouzis et Barbara Fouquet-Chauprade
L'évaluation des politiques d'éducation prend des formes très variées et relève de disciplines et de traditions scientifiques qui ne le sont pas moins. Le symposium que nous proposons d'organiser dans le cadre de ce colloque de l'ADMEE se situe dans l'axe 3 de l'appel à communication « Les différentes formes d'évaluation et leur comparaison ». Il s'agira pour nous de donner à voir comment deux disciplines connexes telles que l'économie et la sociologie construisent l'évaluation d'une politique d'éducation spécifique : celle des filières dans l'enseignement secondaire et supérieur.
Conférence « Les descendants d'immigrés à l'école : où en est la recherche ? »
29 novembre 2013, Genève
Où en est la recherche sur les descendants d'immigrés à l'école ? Comment les inégalités scolaires entre les descendants de migrants et les natifs se construisent-elles et comment les différents contextes nationaux influent-ils sur l'ampleur et la nature de ces inégalités ? Cette journée d'étude sera l'occasion de mesurer le chemin parcouru ces dernières décennies tant du point de vue de la définition des questions de recherche que des méthodologies mobilisées pour comprendre la nature des parcours des descendants d'immigrés à l'école. C'est aussi à dessiner les voies futures de la recherche que nous consacrerons cette journée d'étude. Des spécialistes européens de différentes disciplines (sciences de l'éducation, sociologie, psychologie sociale, sciences politiques) sont invités à venir présenter les résultats de leurs derniers travaux sur des terrains aussi variés que la Suisse, la France, l'Angleterre, les États-Unis, la Belgique et l'Allemagne.
Colloque « Penser les marchés scolaires »
12-13-14 mars 2009, Genève
Séminaire international organisé par Georges Felouzis et Agnès Van Zanten, Université de Genève, FAPSE, GGAPE (Groupe Genevois d'Analyse des Politiques Éducatives) et RAPPE (Réseau d'Analyse Pluridisciplinaire des Politiques Éducatives).
La question de l'existence de marchés scolaires fait aujourd'hui débat dans le champ sociologique comme dans le champ social. Elle renvoie aux évolutions les plus récentes des systèmes éducatifs en Europe et dans le monde, tout en posant aux sociologues et, plus généralement, aux chercheurs en éducation, un véritable défi conceptuel. L'emploi presque systématique des guillemets dans les ouvrages et articles en atteste. L'imagination sociologique des chercheurs a été féconde pour tenir compte de la spécificité des dynamiques à l'œuvre dans le champ éducatif et pour insérer cet objet dans des cadres théoriques et thématiques divers : la sociologie de la régulation (marchés étatiques, quasi marchés), des organisations (interdépendance compétitive entre établissements), économique (espaces de concurrence, marchés scolaires de la qualité). Toutefois, les usages ne sont pas encore réellement fixés et les débats sur la réalité de ces marchés et sur leurs conséquences, ainsi que ceux concernant les références théoriques pertinentes pour en rendre compte sont loin d'être clos. C'est à éclaircir ces débats et à rendre compte du dynamisme de la recherche sur ce thème que nous proposons de consacrer ce colloque organisé conjointement par l'Université de Genève et le réseau RAPPE.