Ariane Giacobino, professeure au Département de médecine génétique et développement de la Faculté de médecine de l’UNIGE et médecin adjointe agrégée au Service de médecine génétique des HUG a été nommée membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE).  Cette nomination a été faite sur proposition du Ministère français de la santé. Ariane Giacobino est la seule personnalité étrangère à siéger au sein de la CCNE, et la deuxième seulement à y être nommée, après le professeur François Ansermet.

Médecin, Ariane Giacobino est spécialiste en génétique médicale. Elle concilie au quotidien activités de recherche en épigénétique et activités cliniques. Elle travaille notamment sur les modulations épigénétiques de l’infertilité masculine et le rôle des perturbateurs endocriniens. Son intérêt pour l’éthique médicale l’a menée à siéger au sein de plusieurs commissions, et notamment la Commission centrale d’éthique de l’Académie suisse des sciences médicales et la Commission cantonale genevoise d’éthique de la recherche. Par ailleurs très impliquées dans les sociétés savantes de sa spécialité, Ariane Giacobino s’attache également à transmettre ses connaissances et à expliquer la génétique auprès du grand public, et constitue ainsi une voix dans le débat public sur ce sujet, en intervenant régulièrement dans les media. Elle est l’autrice du livre Peut-on se libérer de ses gènes: l’épigénétique (Ed. Stock, 2018)  et de Autisme: à chacun son génome (avec François Ansermet, Ed. Navarin, 2012).

Présidé depuis 2017 par le Pr Jean-François Delfraissy, le CCNE mène une réflexion sur la santé publique, la santé mentale et plus globalement sur les enjeux éthiques de la reconstruction du système de santé français. Il travaille également sur les plateformes de données de santé, l’intelligence artificielle et le diagnostic médical. Le CCNE est le reflet d’une grande diversité de pensées et d’expériences qui enrichissent les réflexions éthiques qu’il mène sur les conséquences sur la santé et la société des progrès des connaissances scientifiques. Instance indépendante, il célébrera en février 2023 ses 40 ans d’existence.