Étudiant de master à la Faculté des Sciences, Grégoire Menoud a reçu le Prix du meilleur mémoire de master en biologie chimique édition 2022, pour sa recherche intitulée "Development of stapled-peptide-based degraders of oncogenic chromatin factor" effectuée au sein du laboratoire de Beat Fierz (EPFL). Ce prix lui a été attribué par le Pôle de Recherche National Biologie chimique le 27 janvier dernier. Sa recherche a porté sur une protéine dénommée DAXX, un potentiel oncogène impliqué dans la tumorigénèse, la progression du cancer et la pharmorésistance lors de traitements. La complexité de la structure de DAXX est telle, que cette protéine ne peut être étudiée facilement via les moyens conventionnels. Le travail de Grégoire Menoud a porté sur le développement, la synthèse et l’optimisation d’une molécule nommée «dégradeur», qui reconnaît de manière spécifique la protéine DAXX et pirate les réactions biochimiques de la cellule pour forcer la dégradation de DAXX. Par des approches avant-gardistes tirées de la biologie et de la chimie, Grégoire Menoud a réussi à créer une telle molécule, un outil précieux pour l’étude de l’effet oncogénique de DAXX, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de cible thérapeutique.

Né à Genève, Grégoire Menoud commence son parcours professionnel par un CFC d’employé de commerce avant de se réorienter vers des études en science. Après un bachelor en biologie à l’Université de Lausanne, il rejoint le programme de master en biologie chimique de l’UNIGE. Il souhaite maintenant entreprendre un doctorat pour continuer d’explorer de manière interdisciplinaire les divers domaines de la science.