Pour Jean-Marc Jancovici, les ressources énergétiques «sont non seulement le nerf de la guerre, mais aussi celui de l’économie et de l’écologie». Selon lui, le système économique des sociétés occidentales, qui repose sur l’énergie provenant essentiellement des combustibles fossiles, n’est pas pérenne. Le spécialiste annonce un pic pétrolier d’ici aux années 2030 qui pourrait provoquer un choc récessif violent. Pour l’éviter, il est donc urgent d’organiser la décroissance, un processus lent qu’il faut anticiper.

L’ingénieur français soutient également l’instauration d’une taxe carbone, une mesure «à contre-courant de l’opinion et du monde politique», qui constitue l’«unique manière d’affronter le double choc annoncé: la raréfaction du pétrole et le changement du climat». Jean-Marc Jancovici défend en outre la production d’énergie nucléaire civile, arguant que le processus émet peu de gaz à effet de serre, produit à la demande et occupe une surface de territoire réduite pour fabriquer un maximum d’énergie.

Son attitude et ses positions lui attirent de nombreuses critiques. De même, ses affirmations, qui manquent parfois de nuances, sur des sujets qu’il ne maîtrise pas toujours agacent certain-es spécialistes de l’énergie ou du climat.

Jean-Marc Jancovici est également connu pour être le concepteur, en 2004, du bilan carbone, une méthode qui permet de mesurer la quantité de gaz à effet de serre émis par une organisation. En 2007, il cofonde, avec Alain Grandjean, Carbone 4, une société qui fournit conseils et données au monde économique pour se confronter au défi énergie-climat. En 2010, il lance The Shift Project, pendant militant de Carbone 4, qu’il préside.