Dans les coulisses d’une journée d’élections à Uni Mail
Le dimanche 15 avril, Uni Mail accueillera le dispositif des élections cantonales. C’est devenu une tradition depuis les années 1990. Candidats et partis politiques, représentants des médias et citoyens se retrouveront dans le plus grand bâtiment du campus pour assister au dépouillement et commenter les premières tendances jusqu’à la proclamation des résultats définitifs.
Journée électorale à Uni Mail. Octobre 2013. Photo : Keystone
Pour les informaticiens et spécialistes de la logistique de l’UNIGE chargés d’assurer le bon déroulement de ce rituel démocratique, l’effervescence est montée d’un cran depuis le 12 mars, date à laquelle les services de l’État ont investi des locaux du bord de l’Arve afin d’effectuer des tests préalables de connectivité, de charge et de sécurisation. Mais les premières réunions visant à définir les besoins en locaux et en matériel ont eu lieu en octobre déjà.
La convention spécifiant les services que l’Université doit fournir à la Chancellerie lors de ces rendez-vous électoraux a été renouvelée en 2017. Ces services concernent la mise à disposition des locaux et de l’infrastructure nécessaires au dépouillement et à la communication des résultats.
Pour prêter main-forte aux quelque 800 jurés professionnels (techniciens), électoraux et miliciens chargés du dépouillement et couvrir les besoins des médias et des partis, l’Université fournit 350 ordinateurs, 550 écrans, 75 téléphones et 20 imprimantes. Elle assure également l’accès informatique au système de l’État qui gère le dépouillement et l’affichage des résultats, tout en veillant à ce que les besoins exceptionnels en wi-fi, en bande passante et en charge électrique soient couverts. Pour le service de l’infrastructure UNIGE, composé de 15 collaborateurs participant sur une base volontaire, il s’agit donc de rester concentré jusqu’à la dernière minute. Si la tâche n’est pas compliquée d’un point de vue technique, la taille du dispositif logistique est importante avec, de surcroît, une forte visibilité.
Outre la mise à disposition des salles et de l’infrastructure, l’équipe de l’Université doit être prête à affronter les risques inhérents à ce type d’opérations. Risque informatique, tout d’abord, lié à d’éventuelles tentatives d’intercepter les données électorales transitant par Internet. Risque lié à l’environnement, ensuite, Uni Mail étant situé au bord de l’Arve, une crue pourrait mettre à mal le déroulement. Enfin, le risque d’attentat est également pris en compte, en raison de l’importance du rassemblement, et mobilise le service de sécurité de l’Université en coordination avec les forces de police. —