Dans son précédent ouvrage, rédigé pendant le confinement de 2020, Martin Beniston, professeur honoraire à l’Institut des sciences de l’environnement et ancien membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), proposait à ses lecteurs et lectrices de (re)découvrir la Suisse en transports publics. Pour la présente livraison, le scientifique invite à un changement d’échelle, puisqu’il s’agit cette fois de visiter les quatre coins du globe en traquant les effets du climat sur le paysage. De l’Europe aux Amériques, en passant par l’Arctique et l’Antarctique, les pages de ce livre déroulent ainsi un spectaculaire portfolio accompagné de brèves notules explicatives et autres schémas didactiques. Au fil des chapitres, les premières galeries d’images, pratiquement toutes réalisées par l’auteur, nous font lever la tête vers les nuages, objets éphémères dont les formes varient à l’infini, qui commandent aux forces de l’érosion en déchaînant pluies, tempêtes et averses. L’étape suivante illustre le travail de l’eau qui, une fois arrivée au sol, creuse vallées, gorges et canyons. Puis viennent les glaciers et l’alternance des phases de gel et de dégel responsables du modelage des paysages de montagne et des régions dominées par les climats froids. À Éole de faire valoir ses talents pour conclure le parcours. D’abord en polissant la roche et en sculptant les sables là où l’aridité domine, ensuite en s’alliant à la puissance des vagues pour dessiner les courbes du littoral des régions côtières. Un témoignage qui, comme le souligne Philippe Gréciano dans la préface de l’ouvrage, a l’insigne vertu «de montrer à la communauté internationale qu’à travers les images et leurs symboliques, les beautés naturelles ont le pouvoir de convaincre de l’impérative nécessité de transformer les sociétés et le monde économique dans une perspective durable». Puisse-t-il dire vrai...