21 septembre 2023 - Rachel Richterich

 

Vie de l'UNIGE

Les microcertifications se développent à l’UNIGE

L’Université de Genève étoffe son offre avec des formations courtes et flexibles qui aboutissent à un certificat.

 

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Comme toutes les formations continues, la microcertification est destinée à des personnes déjà insérées dans la vie professionnelle. Image: KOTO

 

Depuis cet été, l’Université de Genève propose des cursus de moins d’une vingtaine d’heures de cours, couronnés par une évaluation sous forme de travail personnel portant sur un projet en lien avec la pratique professionnelle. À la clé, un certificat d’une nouvelle catégorie: la microcertification. Délivrée par l’UNIGE, celle-ci est labellisée en crédits ECTS (jusqu’à neuf).


«Avec leur approche modulaire, ces programmes permettent une flexibilisation des parcours et ouvrent les portes de l’université à une plus grande diversité de personnes», souligne Sophie Huber, directrice du Centre pour la formation continue et à distance (CFCD). Elles offrent en outre la possibilité d’accéder plus aisément à un standard de formation reconnu et de qualité universitaire, tant en termes de temps que de moyens financiers – une microcertification à l’UNIGE coûte entre 1100 et 2800 francs, alors qu’il faut compter au moins 6000 francs pour un CAS, par exemple.

Comme toutes les formations continues, la microcertification est destinée à des personnes déjà insérées dans la vie professionnelle, mais pas nécessairement dans le domaine sur lequel porte la formation. Elle peut se suffire à elle-même ou représenter la première étape vers un diplôme tel que le CAS (Certificat de formation continue / Certificate of Advanced Studies, minimum dix crédits ECTS), le DAS (Diplôme de formation continue / Diploma of Advanced Studies, minimum 30 crédits ECTS) ou le MAS (Maîtrise universitaire d’études avancées / Master of Advanced Studies, minimum 60 crédits ECTS). Elle peut aussi constituer un premier pas vers une reconversion professionnelle.

À ce jour, le CFCD propose quatre microcertifications. Conçues par le Centre universitaire d’informatique (CUI), deux d’entre elles portent sur le développement informatique et d’applications, une sur l’apprentissage automatique (machine learning) et une autre sur la visualisation de données. «Davantage de microcertifications seront créées très prochainement dans d’autres domaines. Nous avons commencé par l’informatique en partenariat avec le CUI, car c’est un secteur où nous avions identifié un besoin spécifique du marché du travail», précise Sophie Huber.

 

Définir des normes et encadrer

Ces microcertifications sont encore peu connues des entreprises, bien moins que les CAS, DAS et MAS. Elles sont également émergentes dans le monde académique. Faisant œuvre de pionnière dans le paysage académique national, l’UNIGE s’y intéresse de près depuis 2021 et les premiers débats au sein de l’Union européenne. Des discussions ont également lieu au niveau suisse pour développer et encadrer les microcertifications et faciliter leur reconnaissance par les hautes écoles, mais aussi par les employeurs/euses. L’Union européenne formule des recommandations en ce sens depuis l’été 2022.

«Ces microcertifications sont le résultat d’une vision stratégique qui répond à un besoin sociétal, face à un monde complexe et en pleine accélération», souligne Sophie Huber. C’est en anticipant les besoins des citoyens et citoyennes, et ceux de notre société plus globalement, que l’Université peut proposer les connaissances, compétences et contenus nécessaires dans des formats pertinents pour permettre aux futur-es participant-es de s’épanouir dans un monde de plus en plus dynamique et interconnecté.

 

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