23 avril 2020

 

Les belles histoires de l'UNIGE

 

«Tout le monde a envie de s’engager en cette période»

Marianne a le bénévolat dans le sang. À peine la pandémie déboulait-elle dans nos contrées que l'étudiante de 22 ans, en 5e année de médecine, prenait la responsabilité du pôle médical de la plateforme de bénévoles élaborée par l'Association des étudiant-e-s en médecine de Genève (AEMG). Lancée d'abord en Faculté de médecine, celle-ci a rapidement été étendue pour recueillir les inscriptions de toutes et tous les étudiant-e-s volontaires, réparti-e-s dans plusieurs pôles (médical, garde d'enfants et aide à la personne). «Nous avons rencontré beaucoup d'enthousiasme de la part des étudiants et des étudiantes, raconte la jeune femme. Tout le monde a envie de s'engager en cette période. C'est difficile de rester à ne rien faire alors qu'il est possible d'aider la communauté d'une façon ou d'une autre.»

 

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Grâce aux qualifications qu’elle a acquises au cours de son cursus, Marianne a, de son côté, rejoint le 23 mars le Service de médecine interne des HUG. En l’espace de quelques jours, ce Service avait dû quadrupler sa capacité d’accueil, un effort logistique et humain considérable. Une aide était donc bienvenue. «Mon quotidien consiste à aider les équipes infirmières dans leurs missions, raconte la jeune femme. Je relève notamment les signes vitaux des personnes hospitalisées – saturation, température, tension, fréquence respiratoire – et je surveille de façon continue des malades dont l'état est plus sévère. Par ailleurs, je recueille des données pour deux études cliniques.»

Si l'engagement, au début de l'épidémie, était très lourd en raison d'un effectif de bénévoles limité, aujourd'hui Marianne travaille quatre jours par semaine, ce qui lui permet d'alterner avec des phases d'apprentissage en vue de ses prochains examens: «Bien sûr que cela demande un peu d'organisation mais comme les épreuves de 5e année sont uniquement formatives (sans notes), la pression est un peu moins grande. Si nécessaire, j'étudierai pendant les vacances d’été pour combler mes lacunes.»

Dans une ambiance très solidaire, la future médecin découvre ainsi un autre corps de métier, les soins infirmiers. C'est aussi l'occasion pour elle d'avoir nombre de contacts sociaux: «C'est une belle expérience en cette période de confinement. Au sein du service dans lequel j'évolue, les malades commencent à mieux se porter, alors l'ambiance est positive.» Et si Marianne a pu éprouver un peu d'anxiété au début, elle a appris à s'habiller de manière stérile, à placer correctement son masque, etc. «Même si c'est un peu stressant de rencontrer son premier patient Covid-19, à force, ça devient le quotidien, avoue Marianne. Le fait de pouvoir entreprendre quelque chose pour la communauté m'apporte beaucoup. Ce sont les jours de repos qui sont les plus difficiles à occuper.»