Le développement de l’intelligence artificielle ouvre de nouvelles perspectives dans le domaine médical, mais pose aussi des questions éthiques et philosophiques. Pour y répondre et présenter les dernières avancées médicales, la Semaine du cerveau, organisée par le Neurocenter de l’UNIGE, se consacre cette année au thème «Les machines et nous», du 14 au 18 mars prochain.

La première soirée sera dédiée à l’intelligence artificielle qui pourrait un jour supplanter l’intelligence humaine, grâce à des machines conscientes, dotées d'un libre arbitre et d’émotions. Le lendemain, les intervenant-es débattront des machines venant au secours des troubles moteurs. Quinze années de recherche chez l’animal ont en effet permis d’aboutir à des applications cliniques capables d’améliorer la qualité de vie des personnes présentant une déficience motrice à la suite d’une lésion de la moelle épinière.

La soirée du mercredi fera le point sur les apports des techniques de neuro-ingénierie et de décodage des activités du cerveau pour le traitement des troubles du langages, tels que la dyslexie ou l’aphasie.

Les questions éthiques seront débattues le jeudi soir. Pour les éthicien-nes, le transhumanisme devrait permettre d’améliorer la qualité de vie et le bien-être non seulement des individus, mais aussi des communautés dans lesquelles ils vivent. Améliorer nos capacités pourrait toutefois se faire au détriment d’autres biens, tout en faisant surgir des tensions entre les différentes composantes de nos vies.

Pour clôturer cette 23^e édition de la Semaine du cerveau, l’Auditorium Fondation Arditi accueillera la projection du film Blade Runner de Ridley Scott, classique de l’anticipation sur l’intelligence artificielle, qui sera suivie d’un débat sur la question de l’identité humaine.