Journal n°75

Des vitrines «intelligentes» pour une muséographie d’un nouveau genre

L’exposition présentée à la Fondation Bodmer est l’occasion pour le «Digital Humanities Lab» de l’EPFL de présenter deux innovations majeures en termes de muséographie.
La première est matérialisée par deux vitrines «high-tech» qui pourraient bien rendre obsolètes les traditionnels cartels explicatifs. Equipé de caméras 3D, le dispositif permet en effet de faire «flotter», au moyen d’hologrammes, des informations concernant un document donné, mais aussi d’en isoler ou d’agrandir certaines parties. «Dans un musée, explique Frédéric Kaplan, directeur du «Digital Humanities Lab», la grande difficulté est de faire coïncider l’expérience vécue par le visiteur devant une œuvre et l’explication qui accompagne cette dernière. Le grand avantage de ce nouveau système de narration est qu’il permet de résoudre ce dilemme.» Autre atout, ces vitrines «intelligentes» sont capables d’analyser le comportement des visiteurs et d’en déterminer le nombre, ce qui permettra un retour précis sur l’expérience.
La seconde contribution apportée par l’équipe de Frédéric Kaplan concerne l’application internet destinée à accompagner le visiteur durant l’exposition et servant également de base à l’exposition virtuelle proposée sur Internet. Cette dernière repose sur un mécanisme inédit générant des vidéos à partir d’un programme de lecture informatique. Les commentaires destinés au public sont ensuite lus par une voix artificielle, tandis que la scénographie visuelle de la présentation vient se calquer de façon automatique sur le texte.


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