Journal n°145

Trois quarts de siècle pour les sports universitaires

image-4.jpgÀ la rentrée 1943, les étudiants se voyaient proposer, en complément à leurs études, une petite dizaine de disciplines sportives. Septante-cinq ans plus tard, c’est parmi une centaine d’activités qu’ils peuvent faire leur choix, dont l’urban training et la pole dance. Trois quarts de siècle au cours duquel les Sports universitaires ont su évoluer de concert avec les changements de société, en adaptant notamment les activités proposées aux nouvelles envies et besoins des étudiants, dont la majeure partie envisage aujourd’hui une pratique du sport moins orientée vers l’exploit ou la victoire, mais plutôt vers une forme d’équilibre et d’aspiration à une meilleure santé.
«À une époque où deux personnes sur trois ne font pas assez d’exercice, l’initiation et l’accompagnement des étudiants dans la pratique d’une activité physique régulière représentent une mission que notre Service se plaît à relever», explique Antonio Latella, responsable des sports universitaires. Si les valeurs défendues ont toujours été le partage, le fair-play et le goût de l’effort, l’histoire des sports universitaires est également émaillée des succès rencontrés par les nombreux étudiants genevois qui ont brillé sur les podiums. Le plus prestigieux d’entre eux, celui des Jeux olympiques, a même été remporté en 1956 (lire ci-contre).

75 ans d’histoire
Bien que l’on puisse retrouver quelques traces dans les années 1920 de sociétés sportives universitaires, l’aventure du sport académique débute officiellement en 1943 avec l’engagement de Jean Brechbühl, économiste et maître d’éducation physique. La nouvelle structure connaît immédiatement un immense succès populaire pour devenir, dix ans plus tard, le plus grand club de sport de Genève. Dès 1946, la formation académique dans le domaine est également prise en charge par les responsables en place (une situation qui perdurera jusqu’en 2001; dès 2013, celle-ci est entièrement assurée par l’UNIL).
En 1966, Jean-Pierre Eberlé rejoint le service, suivi par Jean-Pierre Seydoux en 1974. Les activités se développent, de la voile au parachutisme, en passant par la gymnastique aux agrès, parallèlement aux camps de ski qui atteignent alors les 750 participants. Peu à peu, l’amateurisme efficace des premières années fait place à une professionnalisation des activités.
Antonio Latella reprend les rênes du service en 2001. Sous son égide, le «sport-études», un programme de formation adapté aux sportifs d’élite, se concrétise. Plusieurs réalisations en matière d’infrastructures deviennent réalité: salle de fitness, courts de squash et terrains de beach-volley. Toutefois, le projet d’une salle de sport modulable («triple salle») à Uni Mail est abandonné en 2009, faute de surfaces et de moyens. Un rêve qui deviendra peut-être réalité au cours du prochain quart de siècle pour les 7000 participants des sports universitaires. —