29 octobre 2020 - NS

 

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Confiner sa santé mentale

 

 

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Sandro Cattacin


Accumulation de fatigue et situation économique précaire dues au premier confinement, discours fluctuants des autorités, incertitude sur le développement de l’épidémie: les raisons de sentir l’inquiétude monter ne manquent pas. Heidi.news a demandé à plusieurs spécialistes, psychiatres et sociologue, si elles et ils estimaient que la santé mentale de la population pourrait résister à un second confinement. 

C’est dans le cadre de cette investigation que le professeur Sandro Cattacin, directeur de l’Institut de recherches sociologiques de l’UNIGE, s’est exprimé sur les conséquences d’une épidémie qui est, selon lui, «devenue une charge quotidienne». Le sociologue souligne la difficulté de recréer diverses communautés, estimant que «certaines générations resteront marquées par cette période». Il relève également les effets délétères du manque de rituels qui d’ordinaire marquent nos vies, tels que les anniversaires ou les remises de diplômes. Avec l’approche de Noël se fait sentir l’anxiété de devoir peut-être vivre en visioconférence ce «moment où on se rassure» ou encore où «les liens se resserrent et les générations se mélangent». Sandro Cattacin le souligne, il faudra probablement repenser nos manières de faire la fête. 

Enfin, le spécialiste indique que le profil des personnes susceptibles de «développer des problèmes psychologiques en cas de reconfinement est pluriel» et engloberait vraisemblablement autant les jeunes au seuil de la vie active que les personnes isolées ou les indépendant-es.

 

 

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