6 octobre 2021 - JE

 

Vie de l'UNIGE

Comment l’Université peut interpréter le monde

La cérémonie du Dies academicus aura lieu vendredi 15 octobre à Uni Dufour et sera retransmise en direct sur Léman Bleu. Elle permettra d’éclairer le dialogue entre science et cité ainsi que le rôle des scientifiques face aux défis globaux.

 

 

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À chaque crise, qu’elle soit économique, environnementale, sanitaire ou sociétale, les universitaires sont amené-es à intervenir dans le débat public pour tenter d’apporter des réponses à des questions souvent éminemment complexes. La population et les responsables politiques attendent d’elles et d'eux des vérités, afin de se forger une opinion avisée sur la meilleure façon de combattre une épidémie ou de réduire la dépendance aux énergies fossiles. La vérité, toutefois, s’énonce difficilement en quelques minutes de temps de parole dans un débat public. Elle exige beaucoup de nuances, d’analyses et d’interprétations. Afin de partager leurs connaissances et de contribuer à trouver des solutions aux problématiques actuelles, les scientifiques sont tenu-es de s’exprimer en prenant en compte ces exigences, sans renoncer à leur autonomie de pensée, et sans non plus prétendre se substituer au pouvoir politique.

 

La cérémonie du Dies academicus sera l’occasion d’évoquer ces questions. Invitée d’honneur, Sophie de Closets, présidente-directrice des Éditions Fayard, sait toute l’importance de cette démarche académique, de l’exigence scientifique et éthique. En publiant cette année Historiciser le mal une édition critique de Mein Kampf, texte encadré par un imposant dispositif d’analyse et de mise en contexte, elle apporte une pierre importante à la compréhension et à l’interprétation du monde.

Quatre doctorats honoris causa seront remis à des personnalités du monde académique qui, chacun-e dans son domaine, contribuent à cet effort de partage des connaissances. Il s’agit de Louise Vet, ancienne directrice du Netherlands Institute of Ecology et professeure émérite d’écologie évolutive à l’Université de Wageningen, de Christophe Charle, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de Benoît Frydman, philosophe du droit et professeur à l’Université libre de Bruxelles, ainsi que de François Vaillancourt, professeur émérite de sciences économiques à l’Université de Montréal.

La Médaille de l’Université sera remise à Catherine Labouchère, juriste et députée au Grand Conseil du canton de Vaud. Collaboratrice scientifique à la Faculté de traduction et d'interprétation de l’UNIGE, Irène Strasly se verra décerner la Médaille de l’innovation. Le prix mondial Nessim Habif et le prix Latsis reviendront respectivement à Michael N. Hall, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Bâle, et à Annick Valleau, docteure en études russes associée à la Faculté des lettres et au Global Studies Institute de l’UNIGE. Bioéthicienne et professeure à la Faculté de médecine, Samia Hurst-Majno est Alumna 2021 de l’UNIGE. Quant au Prix Walthard, il sera remis à Elisabeth Gerritzen, étudiante de la Faculté de droit et championne du monde de Freeride.

Dies academicus 2021
«Interpréter le monde»
Vendredi 15 octobre - 10h - Uni Dufour

Programme détaillé

 

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