Colloque: L'essai en littérature et dans les arts (08.03.13)
De Montaigne à Roland Barthes, en passant par la grande tradition anglaise de Samuel Johnson et de William Hazlitt, l’essai est une forme mobile. Mal supporté dans la professionnalisation des savoirs au XXe siècle, on lui a reproché sa légèreté, comme le disait Adorno. La force de l’essai consiste pourtant dans son équilibre instable entre le général et le particulier, le lieu commun et la trouvaille originale, le journalisme et l’érudition, le fragment et les commentaires de tout ordre. Cette forme touche à des questions variées ; elle a la force d’une argumentation libre associant philosophie, politique, critique et émotions. Les grands romans du XXe siècle – La Recherche du Temps perdu et L’Homme sans qualité - mélangent la narration et l’essai. Et Robert Musil parle d’essaysmus pour indiquer une caractéristique essentielle des arts : faire des expériences de pensée, travailler le possible comme une région du réel.
Dans ce colloque on interrogera la nature de l’essai, ses rapports avec les arts et notamment ce qu’il offre à certaines expériences cinématographiques.
Vendredi 8 mars 2013, 9h30, salle B111, Uni-Bastions
Entrée libre