Chansons

Genève ou bien

 

« Mais comment chanter Genève ? Ce n’est pas New York, New York. Laforêt mentionne le Salève, l’Athénée, le café La Clémence, la rue des Chaudronniers… et bien sûr le jet d’eau, « tout droit sur l’eau, qui fait l’artiste et qui fait le beau ». Cela ne dit probablement quelque chose qu’aux Genevois·e·s. La chanson en est davantage touchante : comme si elle était écrite pour nous, fredonnée rien qu’à notre oreille. À qui d’autre peut-elle parler du reflet du mont Blanc sur le lac, qui fait face à la ligne gentiment arrogante du Jura ? Qui peut comprendre ce qu’elle évoque avec le « chni », et le sens du ou bien dans le titre et le refrain ? C’est un portrait impressionniste, composé de petites touches, qui donne à partager une expérience de la ville, des sensations et des émotions, la banalité du quotidien, sur un mode contemplatif. »

Extrait choisi, texte de Jean-François Staszak