Négocier la sécurité dans les situations interculturelles : La formation comme dispositif-frontière
Ce projet vise à explorer comment la sécurité est négociée dans les situations interculturelles, et les réponses que la formation y apporte et pourrait y apporter. Cette recherche s’appuie sur une conception de la sécurité comme activité située, négociée et apprise. Elle considère que la négociation de la sécurité - et par conséquent la formation à la sécurité - sont éprouvées par l’interculturalité (inter-métier, inter-organisationnelles, internationales) et conceptualise la formation comme un dispositif-frontière, susceptible de pallier ces difficultés. Par conséquent, elle s’intéresse aux modalités de négociations de la sécurité entre acteurs, dans l’interculturalité, en situation de travail d’abord et de formation ensuite. Cette recherche de trois ans s’appuie sur l’étude qualitative (entretiens, observations, documents, ateliers) de trois cas d’entités multiculturelles devant faire de la sécurité. Ces cas - dans le domaine ferroviaire - donnent à voir des acteurs qui doivent négocier ensemble des pratiques de sécurité et donc construire une culture de sécurité commune, malgré leurs différences culturelles, qu’elles soient organisationnelles et/ou nationales. L’étude repose sur deux volets d’enquête visant à identifier les pratiques de négociation interculturelles de la sécurité existantes, puis d’étudier le rôle des dispositif-frontières de formation dans le soutien à cette négociation interculturelle. Sur le plan scientifique, cette recherche doit permettre d’apporter des connaissances nouvelles sur les liens entre sécurité et culture et faire l’objet de publications. Sur le plan pratique, elle doit servir de base à la mise au point de dispositif-frontières de formation orientés vers le développement de compétences de négociation interculturelles de la sécurité.
21 janv. 2020