Journal n°119

La CUAE: «Rien ne sert de faire cavalier seul»

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La Conférence universitaire des associations d’étudiants (CUAE) a récemment rejoint la faîtière suisse, après 14 ans de séparation

En 2002, la CUAE quittait l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES), à la suite de désaccords sur la réforme de l’organisation des études, dite de Bologne. Alors que l’UNES avait finalement décidé de soutenir la réforme, la CUAE avait pris le parti de s’en distancer.

En 14 ans, pas mal d’eau a coulé sous les ponts. La dégradation de la situation économique, les coupes dans les budgets des universités et, plus généralement, un climat politique tendu ont rendu un rapprochement presque inéluctable. «De plus en plus de décisions se prennent au niveau intercantonal, constate Quentin Stauffer, secrétaire de la CUAE. L’initiative sur les bourses d’études, lancée par l’UNES et que nous avons soutenue, en est l’illustration.» Plus récemment, les deux entités ont fait cause commune pour revendiquer la mise en œuvre d’une politique de développement durable auprès des hautes écoles.

Des priorités nationales

«Rien ne sert de faire cavalier seul, résume Quentin Stauffer. Nous avons plus de poids avec l’UNES et, inversement, nous pouvons aussi apporter notre expérience à la faîtière nationale.» C’est d’autant plus vrai que les problématiques auxquelles la CUAE est actuellement attelée sont très souvent de portée nationale. Les menaces que font peser les coupes budgétaires sur la qualité de la formation concernent l’ensemble des hautes écoles. De même que le lancement d’une campagne sur le harcèlement sexuel à l’université. Les deux organisations d’étudiants se rejoignent également sur plusieurs dossiers ayant trait à la solidarité internationale.

Par ailleurs, cette adhésion ne remet pas en cause les orientations de l’association genevoise, qui s’en tient à la défense des intérêts des étudiants, souligne Quentin Stauffer.