Un volcan, une île, ses habitants: comment minimiser les risques
Le CERG-C donne, dans le cadre de son certificat, un module sur l’île de Vulcano. Dans ce contexte, les écoliers de l’île sont sensibilisés aux risques possibles liés à cet environnement particulier
Chaque année, depuis trois ans, les participants au Certificat de spécialisation en évaluation et management des risques géologiques et risques liés au climat (CERG-C) vont à la rencontre des écoliers de la petite île de Vulcano dans l’archipel des îles éoliennes en Italie.
Un volcan endormi
Cette semaine de terrain consacrée aux risques liés aux éruptions volcaniques donne l’occasion aux participants d’analyser l’évolution des aléas et de la vulnérabilité de l’île face à son volcan, dont la dernière éruption a eu lieu à la fin du XIXe siècle, d’interagir avec la population pour mieux comprendre leur perception du volcan et de simuler une situation de crise.
En fin de semaine, un exercice similaire est proposé aux écoliers âgés de 9 à 12 ans. Ils endossent le rôle de maire, policier, pompier, médecin, garde de la protection civile, député ou encore garde-côte dans un jeu plutôt réaliste où ils doivent faire face à une éruption soudaine.
L’idée est de sensibiliser les parents et la population. Il ne s’agit pas du seul transfert de connaissance effectué par le CERG-C, qui collabore aussi avec la protection civile italienne pour l’adaptation du plan d’évacuation d’urgence. Car si l’île est habitée par 800 insulaires à l’année, elle accueille plus de 15'000 personnes en période estivale.
25 ans d’existence
Le CERG-C est organisé par le Groupe de volcanologie physique et risques géologiques (Faculté des sciences)en collaboration avec l’Institut des sciences de l’environnement (ISE). Ce programme adopte une approche multidisciplinaire pour l’évaluation et la gestion des risques de catastrophes naturelles, en fusionnant des disciplines telles que les sciences, l’ingénierie, l’économie et les sciences sociales.
En vingt-cinq ans, le CERG-C a formé plus de 300 participants en provenance de plus de 70 pays. L’essence de son travail porte sur la sensibilisation de l’intégration de la science du risque dans la réalité quotidienne, afin de réduire les pertes en vies humaines. L’autre axe essentiel vise à donner aux participants le moyen de communiquer efficacement avec les agences gouvernementales, les médias, le public et le secteur privé avant, pendant et après une catastrophe
naturelle.