Journal n°171

Des batteries pour réduire les émissions de CO2

image-doctorante.jpgAngelina Gigante
Département de chimie physique

Sujet de thèse:
«Synthèse et caractérisation de nouveaux clusters du bore pour le stockage  de l’hydrogène et batteries à l’état solide»

 

Qu’est-ce qui vous a motivée dans le choix de votre sujet de thèse?
Je m’intéresse au problème des émissions polluantes industrielles car elles ont un impact négatif sur la vie quotidienne, notamment en  provoquant diverses maladies. À travers mes recherches, j’ai voulu approfondir cette thématique en étudiant les possibilités de développer de nouvelles synthèses écologiques de produits chimiques capables de réduire les concentrations d’émissions de CO2.

Quel est l’objectif de votre thèse?
Il s’agit de développer une synthèse, c’est-à-dire un enchaînement de réactions chimiques pour créer la molécule Na4B12H12B101H10, utilisée pour fabriquer de l’électrolyte solide dans les batteries de sodium. Ce processus utilise des réactifs chimiques écologiques et non toxiques permettant de réduire les coûts des batteries qui se trouvent dans des appareils que nous utilisons quotidiennement comme les ordinateurs et les téléphones portables ou encore les voitures électriques. Cette démarche diminue non seulement les coûts finaux du produit chimique, mais aussi les coûts de la batterie et les émissions polluantes pendant la production au niveau industriel.

Quelle méthode avez-vous employée?
Je me suis rendue aux États-Unis au Pacific Northwest National Laboratory pour utiliser des techniques calorimétriques afin d’étudier la stabilité d’un produit en termes de pression et de température.

Avez-vous déjà obtenu des résultats?
Oui. Les résultats obtenus ont permis de développer la synthèse de la molécule Na4B12H12B10H10 et le composé a été testé comme électrolyte dans la batterie solide à base de sodium. Ces résultats ont récemment été publiés dans des articles internationaux. Ils ont même été repris dans des conférences internationales où j’ai eu la possibilité d’intervenir, telles que la conférence sur l’Hydrogen Metal System qui s’est tenue en Espagne à l’été 2019.

Comment envisagez-vous votre carrière après votre thèse?
J’ai l’intention de poursuivre ma carrière scientifique avec un postdoctorat afin de continuer à m’occuper de synthèses ecofriendly et de créer de nouveaux matériaux susceptibles d’être utilisés dans les batteries implémentées notamment dans les voitures électriques. C’est à mon sens un enjeu essentiel dans la course que nous menons actuellement pour réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère.