2 septembre 2021 - AC

 

Vu dans les médias

Les jeunes militant-es sur le devant de la scène

 

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Photo: R. Kovac

 

Prévu pour la fin de l’année, le film de Louis Garrel, La Croisade, met en scène des parents confrontés à leur fils qui s’est mis en tête de «sauver la planète». L’occasion pour le magazine Femina de s’intéresser aux enfants militant-es dans un article paru le 30 août dernier. Alors que cette nouvelle génération surprend par sa détermination, l’article interroge ce qu’il en est de l’insouciance propre à l’enfance. «L’enfant a droit à une enfance, mais il a aussi droit à un avenir, répond François Ansermet, professeur honoraire de pédopsychiatrie (Département de psychiatrie, Faculté de médecine). J’aurais tendance à valoriser le fait que les enfants alertent la société, à partir des questions qu’ils se posent. Il faut aussi se dire que l’enfant est un chercheur.» Dans un registre plus commercial, cet engagement pour l’écologie se trouve trusté par le marché du prêt-à-porter et les médias. Dans cet esprit, H&M lançait au mois de juillet 2021 une campagne baptisée Role Models x H&M, en choisissant de valoriser et de soutenir les efforts de jeunes engagé-es pour la planète. La version scandinave du magazine Vogue, quant à elle,arborait en couverture, le 8 août dernier, la porte-parole du climat Greta Thunberg vêtue de pièces dites «durables». Le point commun entre ces enfants militant-es mis-es en avant par une marque ou encore un prestigieux magazine de mode, c’est qu’il y est question d’enfants responsables, réellement engagé-es pour leur avenir. «Les enfants doivent être vu-es comme des sujets, c’est-à-dire des acteurs/trices et auteur-es de leur devenir, relève le professeur François Ansermet. Je n’aimerais pas rabattre ça sous l’autre versant qu’on pourrait appeler des enfants assujetti-es, des enfants pris-es dans une idéologie, un prêt-à-porter, à travers des photos publicitaires organisées par des adultes qui les utilisent, qui les mettent en scène dans des stratégies de communication. Là, on peut se demander si on respecte l’enfance en faisant de ces enfants des objets d’un discours tenu par d’autres.»

 

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