1er décembre 2021 - JE

 

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L’astronomie, une science de plus en plus participative

 

 

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L’astronomie est l’une des disciplines académiques qui attirent le plus d’amateurs et d’amatrices dans son sillage. Ces personnes, qui consacrent leur temps libre à scruter le ciel et les étoiles, apportent-elles une contribution à la recherche et quelles voies peuvent-elles envisager pour transformer leur passion en gagne-pain? Professeure au Département d’astronomie (Faculté des sciences), Émeline Bolmont a apporté ses réponses dans le cadre de l’émission «On en parle» du 30 novembre sur RTS La 1ère.

Oui, il arrive que des astronomes amateurs/trices contribuent à identifier des objets célestes inédits, pas tellement par le biais de l’observation directe, mais plutôt en se penchant sur les données fournies par des télescopes. «Le satellite Kepler apporte, par exemple, des données sur des centaines de milliers d’étoiles, explique la chercheuse. Les amateurs et amatrices peuvent consulter ces données et elles/ils y trouvent parfois des objets qui ont échappé aux algorithmes des scientifiques.» Depuis quelques années, le jeu vidéo EVE Online offre également aux joueurs et joueuses la possibilité d’explorer de vraies données d’astronomie et d’y découvrir de nouvelles exoplanètes. Un avatar de Michel Mayor, Prix Nobel de physique 2019 et professeur honoraire de l’UNIGE, y prodigue d’ailleurs ses conseils pour faciliter cette détection.

Quant aux métiers de l’astronomie, ils sont plus variés qu’on ne pourrait le penser. Le développement de la planétologie et la quête de vie sur d’autres planètes amènent de plus en plus de collaborations entre astrophysicien-nes, chimistes et biologistes. C’est d’ailleurs la vocation du Centre pour la vie dans l'Univers de Genève mis récemment sur pied à la Faculté des sciences. Mais il existe encore d’autres portes d’entrée pour participer à l’aventure de l’astronomie précise Émeline Bolmont: «Notre discipline s’appuie sur plusieurs métiers. Nous avons besoin d’ingénieur-es pour concevoir les instruments d’observation de demain, d’opticien-nes pour améliorer les télescopes, de mécanicien-nes pour réaliser les pièces dessinées par les ingénieur-es. Sans oublier la programmation informatique pour traiter et analyser la masse de données fournies par ces instruments.»

 

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