8 juillet 2021 - JE

 

Vu dans les médias

Le bonheur au travail

 

 

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Raphaël H Cohen. Photo: DR


Alors que les postes de «Chief Happiness Officer», personnes chargé-e de veiller au bien-être des collaborateurs et collaboratrices, font leur apparition dans les entreprises suisses, Raphaël H Cohen, directeur de programme à la Faculté d’économie et de management (GSEM), livre ses réflexions sur la notion de «bonheur professionnel»  dans une tribune publiée dans Le Temps du 2 juillet.

Sceptique quant à la pertinence de confier aux Ressources humaines la tâche de rendre les gens heureux – leur principale mission étant de favoriser l’investissement professionnel des collaborateurs/trices – le directeur concède néanmoins que le bien-être est une condition nécessaire au sentiment d’engagement d’un-e employé-e.

Le bonheur au travail dépend certes de facteurs comme la rémunération, l’intérêt du cahier des charges, le sens donné à l’activité ou encore la richesse des contacts avec les collègues. Mais il passe avant tout par le privilège d’avoir un-e chef-fe qu’on apprécie, estime Raphaël H Cohen. «Avoir un poste passionnant mais en étant sous les ordres d’un mauvais chef sera une torture. Avoir en revanche un poste moins intéressant mais avec un excellent chef sera considérablement mieux vécu», résume-t-il. Or, selon un sondage réalisé par l’UNIGE, seul-es 20% des Romand-es trouvent leur motivation au travail grâce du leadership de leur manager.

Conclusion, les processus d’engagement devraient être à l’avenir repensés pour permettre non seulement à l’employeur/euse d’évaluer les compétences de ses futur-es employé-es mais aussi pour que ces derniers/ères soient informé-es du score d’engagement de leur futur-e manager. Le ou la candidat-e pourrait ainsi se faire une bonne idée de la sauce à laquelle elle ou il sera mangé-e. En attendant, «on peut déjà demander informellement à ses futur-es collègues à quel point leur manager leur donne envie de s’investir et à quel point elles ou ils le ou la recommanderaient à un-e ami-e qui voudrait rejoindre leur équipe», suggère le directeur.

 

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