En 2029, les facultés d’économie et de management (GSEM) et des sciences de la société (SDS) franchiront l’Arve pour rejoindre le quartier Quai Vernets. La construction de l’édifice destiné à les accueillir est désormais lancée. «Ce bâtiment marque une nouvelle étape du développement du campus universitaire», s’est réjouie la rectrice de l’UNIGE, Audrey Leuba, à l’occasion de la cérémonie officielle de pose de la première pierre ce jeudi 16 octobre. «En plus de répondre aux besoins actuels et futurs des étudiantes et étudiants, comme des chercheuses et chercheurs, il contribuera à affirmer l’identité de l’UNIGE de part et d’autre de l’Arve.»

Conçu pour répondre à la croissance attendue des effectifs universitaires – estimée à 17% au niveau national d’ici à 2033 par l’Office fédéral de la statistique –, le futur bâtiment universitaire Quai Vernets réunira 3000 étudiantes et étudiants ainsi que 500 collaboratrices et collaborateurs de l’institution. «L’UNIGE n’est pas un monde à part: c’est un miroir du canton, de sa vitalité, de sa diversité, souligne Anne Hiltpold, conseillère d’État chargée de l’Instruction publique, de la Formation et de la Jeunesse à Genève. Ici, la recherche éclaire nos choix; là, la formation nourrit l’économie locale et fait grandir les talents qui feront la Genève de demain.»

Construction durable et moderne

Mis à disposition par la Fondation Hans Wilsdorf, après acquisition auprès de Swiss Life, l’édifice comptera 14 étages et quatre niveaux en sous-sol, pour une surface de 23 000 m^². Le projet a été développé et sera réalisé par Losinger Marazzi, sous la maîtrise d’ouvrage de Swiss Life. Érigé sur un ancien terrain militaire, le bâtiment offrira des espaces modernes et conviviaux: auditoires, salles de cours, zones de travail, locaux pour associations étudiantes, cafétéria et salles polyvalentes. Une vaste salle de lecture en double hauteur fera face au futur parc qui remplacera le parking des Vernets et s’appellera «Esplanade des Vernets». 

Tant dans sa conception que dans son exploitation, le bâtiment – dont la toiture haute sera munie de panneaux solaires (photovoltaïques) et la toiture basse entièrement végétalisée – répondra aux plus hauts standards énergétiques et environnementaux actuels. Les terres d’excavation sont acheminées en Suisse par camion électrique, puis par rail, et les matériaux employés seront dans la mesure du possible bas carbone ou biosourcés, ce qui permettra de réduire d’environ 25% les émissions de CO₂/m² du bâtiment. Une fois achevé, l’édifice se distinguera également par sa faible consommation énergétique, notamment grâce au choix de la ventilation naturelle pour les espaces de bureaux. 

L’intégralité du coût de la construction est assumée par la Fondation Hans Wilsdorf. «Depuis les premières esquisses, ce projet s’est construit dans un esprit de partenariat, relève Sennen Kauz, responsable des investissements immobiliers en Suisse de Swiss Life. La Fondation Hans Wilsdorf et l’UNIGE ainsi que les autorités publiques, Losinger Marazzi, les architectes, ingénieur-es, entreprises: chacun-e a apporté sa compétence, sa sensibilité, sa conviction.» «Ce projet dépasse la simple construction d’un bâtiment universitaire: il participe à l’émergence d’un quartier ouvert, dynamique et durable, propice à la vie, à l’apprentissage, au travail et aux échanges, et ce, pour les décennies à venir, complète Pascal Bärtschi, CEO de Losinger Marazzi.»