7 mai 2020

 

Les belles histoires de l’UNIGE

 

Trouver sa voie grâce au bénévolat

Du haut de ses 22 ans, Megan Clark, étudiante en 2e année de médecine, ne s’était encore jamais frottée aux réalités du bénévolat, bien qu’elle soit active au sein de la Swiss Medical Student’s Association (swimsa), où elle participe notamment à l’accueil des étudiantes et des étudiants participants à un programme d'échange à Genève. L’expérience qu’elle vit actuellement aux côtés d’une personne âgée, en plus d’être gratifiante, lui a permis de porter un regard neuf sur son futur métier. Témoignage.

 

mwJ9RJdzTDOCejpslHLyFg_thumb_8815.jpg

 

«Le fait de ne plus avoir de cours, ni d’examens et très peu de contacts sociaux m’a permis de dégager beaucoup de temps dans mon planning quotidien, raconte la jeune femme. Je trouvais donc normal de me mettre à la disposition de celles et ceux qui en ont besoin, d’autant plus qu’en tant qu’étudiante en médecine, mes connaissances me permettent d’en faire un peu plus que quelqu’un d'autre.» En donnant de son temps, Megan y gagne aussi, «car c’est un apprentissage que je n’aurais pas eu sans cette crise».

L’étudiante a tout d’abord rejoint le Centre de transfusion sanguine des HUG. La structure s’était retrouvée quelque peu débordée suite à un appel au don du sang auquel la population a répondu très favorablement. «Ma mission consistait à trier les personnes à l’extérieur du bâtiment pour éviter que toutes ne se retrouvent confinées dans les étages, explique Megan. Je devais notamment m’assurer que les potentiels donneurs et donneuses ne présentaient pas de symptômes liés au coronavirus et qu’elles et ils étaient bien éligibles au don.»

 

Une expérience unique sur la relation entre patiente et médecin

Puis, après une courte pause, la jeune femme a été affectée à l’accompagnement et au suivi d’une personne âgée. «Cette dernière présente plusieurs pathologies, elle ne doit donc pas sortir et s’est retrouvée toute seule du jour au lendemain, raconte Megan. Mon rôle est de faire le lien avec sa gériatre, qu’elle consultait très régulièrement avant la crise. Je la tiens au courant de la situation clinique de sa patiente et nous décidons ensemble si une consultation doit être organisée.» L’une des pathologies dont souffre cette personne fait justement partie du programme que Megan étudie actuellement.

«Même si, dans la suite de mes études, je serai amenée à faire beaucoup plus de clinique qu’aujourd'hui, je ne passerai jamais autant d’heures avec une personne atteinte de cette maladie. C’est une expérience pratique que je n’aurai certainement pas plus tard, constate Megan. Cette dame me parle de sa relation avec sa médecin, de ce qu’elle apprécie et de ce qu’elle n'aime pas. Comprendre comment la relation se crée avec le médecin me donne des idées sur la manière dont je devrai me comporter dans le futur. Mes patient-es n’oseront probablement pas me dire ce qu’ils n’aiment pas chez moi… » Au-delà du travail clinique, c’est la partie humaine qui intéresse le plus Megan. «Nous passons du temps ensemble. Cette dame est tellement ravie de me voir, ce sont des moments très chaleureux et c’est une expérience très gratifiante pour moi aussi.»