Journal n°103

Le premier festival d’histoire de Genève met le cap sur la paix

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Avec le lancement des Rencontres de Genève Histoire et Cité, qui se tiendront du 13 au 16 mai, l ’UNIGE propose un nouveau rendez-vous public pour vivre et réfléchir autrement notre rapport à l’histoire

Débattre du présent à la lumière du passé. Telle est l’ambition de cette toute première édition des Rencontres de Genève Histoire et Cité, une manifestation qui se veut unique en son genre en Suisse, en conviant le grand public à une thématique hautement symbolique et rassembleuse: «construire la paix». Au programme: des grandes conférences et tables rondes, selon un canevas relativement habituel pour une institution académique, mais aussi un Salon du livre historique, des rencontres pédagogiques, des ateliers d’écriture, un festival du film historique, des expositions...

Une folie créatrice et quelque peu éclectique qui a pour ambition d’investir les quatre coins de la Genève internationale, puisque la manifestation couvre pas moins de 15 lieux différents, d’Uni Dufour au Parc des Bastions, en passant par la Maison de la Paix, le CERN ou encore le Musée international de la Croix-Rouge. «Ce côté foisonnant est pleinement assumé, relève Pierre-François Souyri, directeur des Rencontres de Genève Histoire et Cité et professeur ordinaire à l’Unité de japonais de l’UNIGE. Nous avions pour ambition de mener un projet fédérateur alliant un très grand nombre de partenaires, de l’Institut des hautes études internationales, la HEAD-Genève, la Haute Ecole de musique, le Département de l’instruction publique ou encore la Radio Télévision Suisse et France culture.»

Quant à la thématique des Rencontres, elle s’est imposée d’elle-même. «2015 sonne le bicentenaire du traité de Vienne, l’anniversaire de l’entrée de Genève dans la Confédération suisse et les 70 ans de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, entre autres. Nous avions envie de parler non de la guerre, mais de son avers, la paix et le pacifisme, lesquels résonnent de manière évidente pour la Genève internationale», ajoute Pierre-François Souyri.

Choix pléthorique

Autant que le public soit prévenu tout de suite: il ne sera pas possible de participer à tout ce qui a été mis sur pied. Suivre à Uni Dufour une conférence «afficher la paix» ou arpenter les travées du Salon du livre qui se tiendra au même moment deux étages au-dessus, il faudra choisir.

C’est justement pour servir différents publics que la programmation a été pensée et proposée. Entre le cinéphile ou l’élève, le féru d’histoire ou l’étudiant désireux de devenir, le temps d’une journée, rédacteur sur Wikipédia, la manifestation joue à fond la carte du foisonnement. Quitte à créer une certaine frustration, pour que cette première édition soit suivie d’une deuxième, dans deux ans.


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