Journal n°104

Comment concilier sport de haut niveau et études académiques

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Chaque année, cinq à dix étudiants bénéficient d’aménagements leur permettant de mener de front leurs études et leur pratique sportive de haut niveau. Tour d’horizon de l’offre et des exigences

Mener de front études et sport à haut niveau ne va pas de soi. En effet, les exigences sont élevées des deux côtés, tandis que les cours et les examens entrent bien souvent en conflit avec les entraînements et les compétitions. C’est pourquoi l’Université de Genève offre aux sportifs de haut niveau des aménagements de leur plan d’études. Cette politique découle d’une stratégie cantonale sports-arts-études, qui encadre la conciliation entre le sport d’élite et la formation sur l’ensemble du cursus scolaire, et ce dès l’école primaire.

Cursus individualisé

Les possibilités d’aménagements concernent l’ensemble des facultés. Elles se décident en fonction des plans d’études, des exigences du cursus choisi par l’étudiant et des spécificités de sa discipline sportive. Il est à noter que certaines filières permettent plus facilement la mise en place d’aménagements.

Les sportifs d’élite peuvent ainsi bénéficier d’un plan d’études individualisé, de la possibilité d’allonger la durée des études et d’une répartition sur l’année des examens et des contrôles, lorsque c’est envisageable.

Si les aménagements sont individuels, les conditions d’admission sont en revanche identiques et très strictes. Pour y prétendre, il faut répondre à certains des critères suivants: être en possession d’une carte Swiss Olympic or, argent bronze, élite ou Talent National, être recommandé par l’entraîneur cantonal ou le responsable technique de la discipline ou encore pratiquer une discipline sportive reconnue par Swiss Olympic à un niveau de compétition élevé.

C’est le Bureau des sports universitaires qui décide du bien-fondé d’une demande. La démarche s’effectue en parallèle aux formalités normales d’immatriculation. «L’ensemble des facultés joue le jeu du sport-études, se réjouit son responsable, Antonio Latella. La réflexion qu’a eue le canton de Genève mériterait toutefois d’être menée au niveau de l’ensemble des hautes écoles afin d’harmoniser les différentes politiques en la matière.»