Journal n°110

Les centres collaborateurs de l’OMS fleurissent à l’UNIGE

couv

Au travers de ses «centres collaborateurs», l’Organisation mondiale de la santé recrute des chercheurs du monde entier pour soutenir ses programmes sanitaires. Huit d’entre eux sont basés à l’UNIGE

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de confirmer la reconduction du mandat du Centre de vaccinologie de la Faculté de médecine, dirigé par la professeure Claire-Anne Siegrist, en tant que centre collaborateur.

Sur les 20 centres collaborateurs de l’OMS (CCOMS) situés en Suisse, huit sont ainsi basés à l’Université de Genève. Ils portent sur la santé mentale, les soins palliatifs, la prévention et le contrôle de l’infection, l’éducation thérapeutique, l’ostéoporose, la vaccinologie néonatale, le programme Villes-Santé et finalement la recherche historique en santé publique.

Reflets de l’excellence de la recherche et de l’enseignement au sein de l’UNIGE, les centres collaborateurs de l’organisation internationale sont renouvelés tous les quatre ans. Ils constituent un mécanisme de coopération permettant à l’OMS d’accéder à des centres de premier plan et à des capacités institutionnelles propres à garantir la validité scientifique du travail sanitaire mondial.

La désignation en tant que centres collaborateurs de l’OMS permet à une institution d’accroître sa visibilité et d’acquérir une plus grande reconnaissance auprès des autorités nationales, tout en attirant l’attention du public sur les questions sanitaires auxquelles elle consacre ses activités.

Ce statut permet également d’augmenter l’opportunité d’échanger des informations et d’établir une coopération technique avec d’autres institutions, notamment au niveau international. Il facilite en outre la mobilisation de ressources supplémentaires, qui peuvent atteindre des montants importants, auprès de partenaires financiers.

Comme en témoigne l’expérience du professeur Didier Pittet, directeur du Service prévention et contrôle de l’infection, l’intégration à ce réseau, qui rassemble plus de 700 institutions au niveau mondial, est un travail de longue haleine. «Notre service est centre collaborateur de l’OMS depuis 2008, explique le médecin. C’est le fruit d’une dizaine d’années de travail avec l’organisation. Nous avons en effet commencé à collaborer avec l’OMS dès 1995. D’abord sur des projets très précis puis à titre d’expert.»

L’idée d’utiliser des institutions nationales pour des objectifs internationaux remonte à l’époque de la Société des Nations lorsqu’il s’est agi de normaliser divers produits biologiques. Dès sa création, l’OMS a désigné ses propres centres de référence, à commencer par le Centre mondial de la grippe situé à Londres et dont la mission est de surveiller cette maladie au niveau mondial depuis 1947.