Journal n°161

Un réseau d’expertise pour matérialiser l’innovation médicale

image-8.jpg«Au vu de la quantité de connaissances générées au sein de la Faculté de médecine, les retombées économiques et industrielles sont relativement peu nombreuses.» Dressant ce constat, en janvier 2018, le doyen Henri Bounameaux lançait avec la complicité du directeur du Campus Biotech, Benoît Dubuis, nommé depuis professeur à la Faculté de médecine, un accélérateur translationnel. Objectif: favoriser la valorisation des recherches académiques en mettant à la disposition des chercheurs un réseau d’experts venu des milieux universitaire, industriel et entrepreneurial. Nombreux sont en effet les scientifiques qui aimeraient traduire leurs découvertes en produits commercialisables sans pour autant savoir par où commencer. Des structures telles qu’Unitec remplissent certes ce rôle d’incubateur depuis de nombreuses années au sein de l’Université. «Nous avons veillé à éviter toute redondance, ajoute à ce sujet Henri Bounameaux. La collaboration avec Unitec et les autres acteurs de cet écosystème est d’ailleurs exemplaire.» La vocation de l’accélérateur translationnel de la Faculté de médecine (ATFM) entend toutefois apporter la plus-value spécifique accumulée ces deux dernières décennies dans le domaine des sciences de la vie autour du concept de «Health Valley lémanique».
Une année après son lancement, l’ATFM affiche un bilan réjouissant, avec plus de 135 projets présélectionnés, dont six sont déjà en phase d’accompagnement, principalement dans les domaines pharmaceutique, des dispositifs médicaux ou encore des outils de diagnostic. Pour obtenir ce résultat, «un important état des lieux des besoins des chercheurs a été mené», explique Henri Bounameaux. L’ATFM propose plusieurs axes de soutien, des plus concrets – comme l’ensemble des démarches nécessaires à donner vie à un projet –, aux plus conceptuels, comme l’aspiration à développer les idées des chercheurs et à les inscrire dans un cadre pertinent du point de vue économique ou social.

Bons outils au bon moment
Pour Vincent Wagner, coordinateur de l’ATFM, le principal défi consiste à évaluer le degré de maturation de chaque projet afin de proposer les bons outils au bon moment.
Un volet destiné aux étudiants a par ailleurs été mis en place. Ce programme, intitulé i-Teams, regroupe des étudiants postgradués autour de travaux de recherche portés par des professeurs de la Faculté. Par ce biais, la possibilité leur est donnée de travailler sur des projets concrets issus de l’ATFM, afin de se former à l’entrepreneuriat. Leurs propositions sont ensuite soumises à un jury chargé de désigner une équipe vainqueur. Au semestre dernier, c’est un projet visant à développer un système d’encapsulation de sphéroïdes tumoraux qui a été distingué. —

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