28 septembre 2023 - Alexandra Charvet

 

Vie de l'UNIGE

Uni Dufour se refait une beauté

Après plusieurs mois de travaux, le bâtiment d’Uni Dufour dévoile son nouveau visage, avec un point d’accueil et d’orientation pour les étudiant-es, des espaces de travail ainsi que des zones de détente à l’intention des collaborateurs/trices.

 

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Le Point Vie de campus, nouveau rendez-vous étudiant. Image: J. Erard/UNIGE


Depuis sa construction au début des années 1970, Uni Dufour interpelle. Décrié ou admiré, le bâtiment ne laisse personne indifférent. Inspiré des principes architecturaux de Le Corbusier, ce bloc de béton gris, qui tranche avec l’architecture environnante plutôt classique, a malheureusement perdu de son lustre en raison des modifications qui y ont été apportées au fil du temps et qui ont quelque peu dénaturé le projet initial d’une liaison entre les Bastions et Plainpalais.


Dans l’idée de repenser le campus (lire encadré), il était temps de redonner son éclat à ce bâtiment historique qui bénéficie d’une localisation symbolique, à équidistance des principaux sites de l’institution. Ainsi, après un important travail de nettoyage et de désencombrement des locaux, le bâtiment historique a été doté d’un mobilier moderne et confortable, ainsi que d’une décoration végétalisée.

 

Centre de la vie étudiante

C’est dans ce nouveau cadre que l’ensemble des services aux étudiant-es (hors questions académiques) est désormais centralisé. Un lieu d’accueil et d’information, au 1er étage du bâtiment, offre une permanence quotidienne de 10h à 16h. Les étudiant-es trouveront dans ce «Point Vie de campus» une multitude d’informations sur des sujets aussi variés que le sport, la culture, l’hébergement, les demandes de financement, l’emploi, les services sociaux, le soutien à la santé psychologique et physique, ainsi que sur tous les détails sur leur parcours administratif. «Les étudiant-es ne sont désormais plus contraint-es de se déplacer d’un service à l’autre pour accéder aux ressources proposées à côté des études», se réjouit Micheline Louis-Courvoisier, vice-rectrice chargée de la vie étudiante.

 

Concentration, créativité et visioconférences

Grâce au soutien de la Fondation Ernst et Lucie Schmidheiny, l’UNIGE a, de plus, pu aménager des zones de travail, dont le besoin se fait ressentir dans toute l’institution, ainsi que des espaces modulables permettant de se réunir, de travailler, de se détendre ou de manger. Par ailleurs, un espace dédié aux collaboratrices et collaborateurs est proposé au troisième étage du bâtiment, avec des salles de réunion, des box de concentration ou destinés à l’organisation de visioconférences ainsi qu’une salle de créativité et une zone de détente. «La transformation d’Uni Dufour se veut une vitrine, c’est l'occasion de tester de nouveaux modes d’organisation spatiale et de travail, explique Fabrice Calame, responsable des objectifs de développement durable à l’UNIGE. À plus long terme, une rénovation considérable du bâtiment verra se concrétiser les changements nécessaires sur les fenêtres, l’isolation et les énergies.»

Enfin, des adaptations pour le public à besoins spécifiques ont été réalisées, avec la construction d’une nouvelle rampe d’accès au rez-de-chaussée et de toilettes adéquates, encore à venir, au premier étage. La signalétique sera également adaptée aux personnes qui ont des difficultés visuelles.

Campus UNIGE: aménager et construire pour le futur

Déployé sur plus de 70 adresses et 205’000 m2 de surfaces utiles, le campus UNIGE est amené à se développer dans la décennie à venir. Pour Pablo Achard, responsable de la Cellule stratégie et prospective au Rectorat, un campus physique reste essentiel: «C’est la leçon que nous avons tirée du covid: si nous sommes capables de donner des cours à distance, nous ne sommes toutefois pas une université en ligne. Une récente étude australienne a d’ailleurs montré que plus les étudiant-es passent de temps sur le campus, meilleures sont leurs notes.»
La croissance du nombre d’étudiant-es et les nouveaux usages imposent toutefois de repenser le campus. «Trois objectifs sont poursuivis par l’institution dans ce domaine, détaille Jean-Marc Triscone, vice-recteur responsable des bâtiments et de la durabilité: mettre sur pied un campus intégré qui renforce le sentiment d’unité et qui assure le bien-être de la communauté universitaire; soutenir l’apprentissage et la créativité par l’amélioration des espaces; construire pour le futur en anticipant la croissance étudiante tout en minimisant l’impact environnemental des nouvelles surfaces.»
Outre les interventions effectuées dans les bâtiments existants, la mise à disposition de nouveaux espaces se fait progressivement. Proche du Centre médical universitaire (CMU), l’Espace Atrium a ainsi été ouvert dans le nouveau bâtiment de la Fondation universitaire pour le logement des étudiant-es (FULE). Il propose de nouvelles salles pour travailler en groupe, étudier ou encore se détendre et se restaurer dans une zone équipée. Des logements sont à disposition des étudiant-es et des jeunes chercheurs/euses de l'Université, avec une capacité d’accueil de près de 100 personnes. À l’horizon 2031, le Centre des sciences physiques et mathématiques (CSPM) devrait, quant à lui, voir le jour au quai Ernest-Ansermet. «Aujourd’hui, pour mener des recherches de pointe en physique, les besoins sont très particuliers: salles blanches, absence de vibrations et de pollution électromagnétique, etc., explique Pablo Achard. Les bâtiments actuels ne sont plus adaptés.» Au terme d’une phase de concertation avec les habitant-es du quartier et la communauté universitaire qui permettra de finaliser le cahier des charges, un concours d’architecture sera lancé, dont les résultats devraient être connus en avril 2025.

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