Giorgia Magni

Congrès ACFAS | Actualité de la recherche sur le genre en éducation - formation. Discussion transatlantique

Symposium sous la responsabilité de
Isabelle Collet

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Giorgia Magni

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Ania Tadlaoui-Brahmi

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Évènement organisé dans le cadre du 90e Congrès de l'Acfas

En savoir plus sur l'évènement

Symposium ayant lieu les 
8, 9 mai 2023
pour les axes 1, 3 et 4
 et le 10 mai 2023
pour l'axe 2

En présentiel et distanciel

202 évènement hors unige ACFAS.jpgRésumé du symposium

« On ne naît pas femme, on le devient » : l’importance de la question du genre en éducation est au cœur de la citation féministe la plus célèbre du monde francophone (de Beauvoir, 1949, p.285). À partir du moment où il est affirmé qu’aucune nature, qu’aucune biologie, qu’aucun destin pré-écrit ne permet d’expliquer (et de justifier) le monde social, à l’instant où on admet que « l'intervention d'autrui dans la vie de l'enfant est presque originelle et que dès ses premières années sa vocation lui est impérieusement insufflée » (de Beauvoir, 1949, p.286), alors la question du genre en éducation et en formation devient centrale pour comprendre l’organisation sexuée de la société.

Comme l’ont souligné les auteures féministes des années 70-80, la sociologie française de l’éducation des années 1960-1970 s’est essentiellement préoccupée des inégalités de classes, reportant la « variable sexe » à un niveau secondaire. Suite au texte pionnier de Liliane Kandel (1975) qui pointait le fait que le système éducatif français - malgré les principes d’égalité qui l’anime - discrimine les filles et les femmes, des ouvrages fondateurs de ce champ paraissent dans les années 1990. Nicole Mosconi (1989) interroge les effets de la mixité scolaire et crée peu à peu le concept de « rapport sociosexué au savoir » : si tous les individus ont le droit d’acquérir tous les types de savoir, dans les faits, certains savoirs sont considérés comme tabous ou infamants, naturels ou transgressifs selon sa classe sociale et sa catégorie de sexe. De son côté, Marie Duru-Bellat (1990) rend compte de la façon dont l’école prépare les filles et les garçons à des rôles sociaux distincts. In fine, que l’on parle de didactique ou de pédagogie, qu’on l’aborde de manière transversale ou disciplinaire, qu’il s’agisse d’éducation des enfants ou de formation des adultes, que l’on se situe dans des institutions de formation ou dans des contextes non formels, il s’agit toujours de venir à bout de la hiérarchie inhérente au genre, soit en formant les individus de manière égalitaire, soit en débarrassant l’éducation des inégalités qui la traversent. Ce sont les thèmes qui ont traversé les 6 numéros de la revue GEF-Genre, Education, Formation, fondée en 2017.

Pour fêter le 5e anniversaire de GEF, nous avons voulu renforcer les liens que nous avons avec le Québec en proposant un symposium transatlantique, autour de 4 thématiques :

1) Genre et didactiques (8-9 mai 2023);

2) Intersectionnalité en éducation (10 mai 2023);

3) Conversation critique entre l’école et l’éducation à la citoyenneté numérique autour des principes de justice sociale, d’égalité de genre et d’émancipation (8-9 mai 2023);

4) Mise en œuvre des politiques éducatives en faveur de l’égalité des sexes et des sexualités (8-9 mai 2023).

Ce colloque est ouvert aux chercheur-es de toutes disciplines des sciences humaines et sociales en lien avec l’éducation. Dans le but d’avoir un dialogue transatlantique, nous nous efforcerons d’équilibrer les pays communicants. La jeune recherche est bienvenue.

Références :

De Beauvoir, S (1949). Le Deuxième Sexe. Paris : Gallimard.

Delphy, C. (1998). L'ennemi principal I : L'économie du patriarcat. Paris : Syllepse.

Duru-Bellat, M. (1990). L'école des filles : quelle formation pour quels rôles sociaux ? Paris : L'Harmattan.

Kandel, L. (1993). La non-mixité comme métaphore. In C. Baudoux & C. Zaidman (dir.) Égalité entre les sexe, Mixité et Démocratie (pp. 231-248). Paris : L'Harmattan.

Mosconi, N. (1989). La mixité dans l'enseignement scolaire : un faux semblant ? Paris : PUF.

Proposer une communication

Modalités de l'appel à communication

  • Les communicant·es devront tous et toutes être inscrit·es au colloque et participer de préférence en présentiel ;
  • Les propositions devront comprendre :
    • Le(s) nom(s) des auteur·es et l'institution de rattachement ;
    • Le numéro d’axe dans lequel ils s'inscrivent ;
    • Un titre de 180 caractères au maximum ;
    • 4-5 mots-clés ;
    • Un résumé de communication de 1 500 caractères au maximum espaces comprises.
  • Les propositions devront être envoyées au plus tard pour le 13 février 2023 à Ania Tadlaoui (ania.tadlaoui(at)edufr.ch) et Giorgia Magni (giorgia.magni(at)unige.ch). 

4 axes