Jusqu’à présent, la formation était théorique et l’évaluation rédactionnelle sans aucune mise en situation directe. Grâce aux interactions simulées, les étudiant-es expérimentent au plus proche du réel et peuvent appréhender l’effet produit par telle ou telle attitude face à un être humain qui lui fait un feedback immédiat sur son action et sa pratique. Après la première impression de peur, de stress dû à la nouveauté du format, les étudiants sont très reconnaissants de ce type d’activité et se sentent vraiment préparé-es à la vie professionnelle. Ils/elles réclament d’ailleurs davantage d’opportunités d’effectuer des interactions simulées.
La technique Stop&Go est mutualisable et transférable à tous les cursus de formation nécessitant un apprentissage des interactions humaines. Sa richesse tient en les feedbacks que procurent immédiatement les acteurs/trices sur leurs ressentis en direct. Cela nécessite une formation des collaborateurs/trices qui veulent utiliser les interactions simulées dans leur cours. Il faut constituer les scénarios adaptés et prendre en compte les savoir faire spécifiques mais la base reste commune à savoir les compétences relationnelles.
La mise en place d’interactions simulées dans le cadre d’un enseignement représente un investissement important de temps et de ressources, en particulier la première année (révision du syllabus et des objectifs, recrutement/formation d’acteurs/trices, trouver une salle adaptée…). Ce rapport coût-bénéfice et les compétences visées à développer chez les étudiant-es doivent être clairement définies avant de se lancer.
Lorsque les cours donnent lieu à un examen en interactions simulées, la responsable du projet peut proposer aux enseignant-es de chaque cours une grille d’observation et/ou d’évaluation, selon les besoins définis en collaboration avec les responsables de cours. Elle leur fourni un exemple basique de grille centrée sur les compétences interactionnelles, relationnelles et communicationnelles, les retravaille ensuite spécifiquement pour chaque cours qui en fait la demande en ajoutant notamment des items techniques et/ou clinique spécifiques à chaque cours.
Cette grille peut être, selon les niveaux d’expertise, présentée aux étudiant-es en amont des sessions d’interactions simulées, comme un outil de préparation. Lorsque les étudiant-es (notamment experts) n’ont pas accès à la grille, elle devient un outil évaluatif pour les jurés d’examen, toutes les notions regroupées dans la grille doivent alors avoir été étudiées pendant le cursus.
Les acteurs/actrices ont également accès à ces grilles quand elles existent, elles apparaissent dans les documents scénaristiques sur la base desquels ils sont entraînés à jouer. Ils savent ce qui est attendu des étudiant-es et peuvent ainsi cibler leurs feedbacks.