Journal n°162

Sus à la résistance aux antibiotiques!

BREF, JE FAIS UNE THÈSE

Didier Wernli
Maître d’enseignement et de recherche au Global Studies Institute

Sujet de thèse:
« Global governance of antimicrobial
resistance: anatomy of a regime complex»

 

image-5.jpgDans quel contexte s’inscrit votre thèse?
Daniel Wernli
: La résistance aux antibiotiques, alimentée par leur utilisation en médecine et dans l’agriculture, constitue un problème croissant et mondial avec déjà des conséquences importantes sur la santé et l’économie. Sans changement de trajectoire, le pire est à venir avec une remise en question des bénéfices de la médecine moderne et donc un impact majeur sur la société. En termes de gouvernance, la résistance aux antibiotiques est un formidable défi qui transcende les frontières des pays mais également les secteurs d’activité.


Quel est l’objectif de votre thèse?
Comprendre quels sont les éléments de gouvernance mondiale existants, en termes de connaissances, de normes, d’institutions et de politiques et comment les interactions entre ces éléments, notamment à travers les secteurs d’activité, influencent la recherche de solution.


Depuis combien de temps travaillez-vous sur votre thèse?
Le travail de thèse s’est déroulé de 2015 à 2019 sous la direction de Nicolas Levrat, professeur à l’Institut d’études globales (GSI) et à la Faculté de droit, ainsi que de Didier Pittet, professeur à la Faculté de médecine. La soutenance a eu lieu le 26 juin 2019.


Quels résultats avez-vous obtenus?
La thèse comprend un manuscrit principal de 390 pages qui dissèque le régime complexe concernant la résistance aux antibiotiques. À cela s’ajoutent trois articles publiés dans des revues spécialisées et un rapport produit pour le Groupe de coordination inter-institutions sur la résistance aux antimicrobiens de l’ONU. Mis ensemble, ces travaux apportent une compréhension granulaire des éléments de la gouvernance mondiale, des tensions entre les différents secteurs ainsi que des mécanismes de collaboration nécessaires pour faire face aux différents défis d’actions collectives concernant la résistance aux antibiotiques.


Comment envisagez-vous votre carrière après votre thèse?
Je suis actuellement maître d’enseignement et de recherche au GSI. En 2018, j’ai obtenu, dans le cadre d’une collaboration internationale, un financement de recherche du Fonds national pour la recherche scientifique sur la résilience à l’antibiorésistance des systèmes de santé publique innovateurs (One Health). Depuis 2018, je codirige le «Geneva Transformative Governance Lab» basé au GSI dont l’objectif est de développer la recherche interdisciplinaire sur les défis globaux, tout en collaborant avec les acteurs de la Genève internationale.