Journal n°163 du 28 sept au 10 oct 2019

Voyages dans les zones à risques: les bonnes pratiques

Participer à un colloque à l’Université Quisqueya de Haïti ou encore mener des fouilles archéologiques au Soudan, ces voyages représentent-ils un danger ou sont-ils sans risque? Pour le savoir, il est important de vérifier auprès du groupe Sécurité-Missions à l'Etranger de l’UNIGE (SME), que son séjour ne pose pas de problème. Créée en 2016, le SME a pour but d’informer des dangers et de valider les départs à l’étranger de la communauté universitaire dans des zones à risques. Dans la plupart des cas pourtant, le groupe n’est pas saisi car les chercheurs ou étudiants omettent de lui soumettre leur autorisation de séjour. Or, l’UNIGE est assujettie à des normes juridiques régissant le devoir de protection de ses collaborateurs.

«Actuellement, les zones à risques se situent principalement en Afrique, aux Proche et Moyen-Orient», souligne Éric Huysecom, professeur et directeur du Laboratoire archéologie et peuplement de l’Afrique et membre du SME. Le niveau de risque est listé sur le site de l’UNIGE par une échelle de couleurs: vert ou jaune impliquent une vigilance normale à renforcée, orange et rouge sont déconseillés en raison de leur niveau de risque élevé et supposent l’accord du SME puis du Rectorat avant tout déplacement.

Éric Huysecom souligne l’importance de créer des liens avec les autorités locales pouvant garantir la sécurité de chacun sur le terrain.

Avant tout départ, les voyageurs sont invités à s’inscrire sur Itineris, la plateforme du Département fédéral des affaires étrangères, qui permet d’annoncer ses déplacements à l’étranger et de communiquer tout changement d’itinéraire. Stéphane Berthet, vice-recteur chargé des relations internationales et interinstitutionnelles et membre du SME, préconise également de s’informer via le site du Département fédéral des affaires étrangères  et celui du Ministère des affaires étrangères français qui donnent des informations précises sur la situation de divers pays. Une fois sur place, Éric Huysecom souligne l’importance de créer des liens avec les autorités locales pouvant garantir la sécurité de chacun sur le terrain.

Les situations de danger auxquelles sont exposés les membres de la communauté universitaire restent rares. Mais lorsqu’elles surgissent, il est recommandé d’annuler sa mission, de ne pas prendre parti en cas de différend ou d’affrontement et de rester dans son logement, bien que le risque zéro n’existe pas! conclut le professeur Éric Huysecom. —

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