Journal n°164 du 10 au 24 octobre 2019

Des universitaires sondent les candidats

image-2.jpgÀ la veille des élections fédérales du 20 octobre 2019, les Universités de Genève et de Zurich ainsi que la Haute école spécialisée bernoise BFH, la plateforme Smartvote et l’association professionnelle pour la Suisse numérique Swico ont collaboré à l’élaboration d’un baromètre du numérique. Cette initiative consistait en un questionnaire et une enquête complémentaire adressés à l’ensemble des candidates et candidats afin de connaître leurs positions sur les dimensions essentielles du passage au numérique, avant de les publier sur la plateforme Smartvote.
Le développement de l’intelligence artificielle ou l’utilisation du big data ont un impact direct sur la vie des citoyens et des implications juridiques, socio-économiques et éthiques de première importance. Aux yeux des auteurs de l’enquête, il importe par conséquent que les électeurs soient dûment informés des attitudes des candidats sur ces questions. Les principaux résultats de cette enquête viennent d’être publiés. Ils prennent en compte les réponses obtenues au 9 septembre.
En termes de participation, le baromètre semble indiquer que le numérique ne constitue pas un thème prioritaire pour les candidats, puisque seuls 18% d’entre eux ont répondu au questionnaire. Dans l’évaluation par parti, les candidats des Vert’libéraux (27%) et des Verts (24%) ont été plus nombreux que la moyenne à répondre au questionnaire. Par sexe, les hommes ont répondu au questionnaire beaucoup plus souvent (21%) que les femmes (13%).
A la question de savoir si le passage au numérique offre plus d’opportunités que de risques, les avis sont très tranchés, les candidats du Parti radical-démocratique (PRD) (81%) et des Vert’libéraux (75%) s’avérant les plus affirmatifs, les Verts les plus sceptiques (14%). Les femmes sont également plus sceptiques que les hommes dans tous les partis.

Technologie qui rapproche

La majorité des candidats estime par ailleurs que l’enseignement des technologies de l’information et de la communication est insuffisant ou très insuffisant au cours de la scolarité obligatoire.
Sur la question du rôle de l’État pour accélérer son propre développement numérique, les candidats des Vert’libéraux et du PRD sont ceux qui veulent avancer le plus vite dans tous les domaines. Les Vert’libéraux sont en tête pour l’identité électronique (71% souhaitent avancer plus vite), le PRD pour l’E-Government (93%). Le Parti démocrate chrétien occupe la première place en ce qui concerne la cybersanté (82%) et, parmi tous les partis, les Verts sont ceux qui exigent le plus de rapidité dans les domaines du libre accès aux données publiques (90%) et de la récolte électronique de signatures (73%).
Enfin, les partis soutiennent presque à l’unisson l’affirmation selon laquelle le passage au numérique facilite l’accès au savoir et à l’éducation. Ils s’accordent également à dire que la numérisation de la société mène à une surveillance accrue, que ce soit par les entreprises ou par l’État, tout en estimant qu’elle rapproche les gens plutôt qu’elle ne les divise.

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