Journal n°164 du 10 au 24 octobre 2019

Sciences pharmaceutiques: une success story romande

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L’École de pharmacie Genève Lausanne est devenue Institut des sciences pharmaceutiques de Suisse occidentale (ISPSO). Plus qu’un simple changement de nom, cette nouvelle appellation traduit une double volonté : mieux refléter, d’une part, la réalité des études de pharmacie en Suisse qui accordent une place prépondérante à l’approche scientifique, aussi bien fondamentale qu’appliquée, et, d’autre part, élargir les collaborations à d’autres institutions de suisse occidentale, alors que le nombre d’étudiantes et d’étudiants suivant une formation dans le domaine a doublé en dix ans.
L’ISPSO est l’unique pôle romand pour les sciences pharmaceutiques. «En plus des Universités de Genève et de Lausanne, les futurs pharmaciens peuvent suivre  leurs cours de première année à l’Université de Neuchâtel», explique Jean-Luc Veuthey, professeur à la Section des sciences pharmaceutiques de l’UNIGE et ancien vice-recteur. A terme, l’objectif est que les étudiants puissent effectuer leur première année d’études dans leur canton d’origine.
Dans cette configuration intégralement romande, les sciences pharmaceutiques auront la latitude, au-delà de la première année d’études, de se répartir des pôles de spécialisation. «C’est déjà le cas à l’Université de Lausanne, qui met l’accent sur la pharmacie hospitalière et communautaire en partenariat avec l’UNIGE et les Hôpitaux universitaire de Genève», précise Jean-Luc Veuthey. Une dynamique est en train de se mettre en place.

Exigences plus élevées

En revêtant les habits d’un institut des sciences pharmaceutiques, l’ISPSO reflète également la réalité d’une formation qui doit répondre à des exigences de plus en plus élevées. En effet, conformément à la législation entrée en vigueur en janvier dernier, les pharmaciens sont aujourd’hui des acteurs de premier recours amenés à accomplir des actes comme la prescription de médicaments ou la vaccination. Une mesure visant à désengorger les cabinets médicaux tout en infléchissant les coûts globaux de la santé.
Sur le plan de la recherche, la Suisse constitue par ailleurs un îlot d’attractivité. Les sciences pharmaceutiques de l’UNIGE sont ainsi classées au 27e rang mondial du QS World University Ranking 2019 et en première place des institutions francophones dans le domaine.
Pourquoi un tel succès? «Nous sommes les seuls à proposer un cursus d’études complet en Suisse romande, relève Jean-Luc Veuthey. De plus, nous attirons également un nombre important d’étudiants internationaux, ce qui nous aide dans les rankings.» Mais surtout, l’Institut des sciences pharmaceutiques assure une recherche fondamentale et appliquée de qualité avec plus d’une centaine de doctorants, un chiffre très élevé en regard du nombre de professeurs. D’où une force de frappe décuplée pour publier dans les revues scientifiques et participer aux colloques internationaux. Enfin, «en termes d’équipements, la Suisse offre un environnement incomparable en Europe, pour la formation pratique aux niveaux du bachelor et du master», conclut Jean-Luc Veuthey. —