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Groupe de recherche Interaction, Discours, Acquisition, Langues, Plurilinguisme (GRIDALP)

Le GRIDALP est dirigé par Prof. Laurent Gajo.

Gridalp_nve_logo.pngLe GRIDALP étudie le rôle des interactions, du discours, des langues et du plurilinguisme dans le processus de construction des savoirs et dans leur acquisition. Il rassemble des chercheurs-euses – linguistes et didacticiens-ennes – dont les domaines de recherche sont variés mais interconnectés : l’acquisition de L2, l’analyse des interactions, l’analyse du discours, l’analyse conversationnelle, le plurilinguisme, l’enseignement bilingue, la didactique du plurilinguisme, la didactique intégrée des langues et des disciplines, l’intercompréhension intégrée, le plurilinguisme dans la science, les MOOCs plurilingues, etc.

Immersion et enseignement de la langue orienté vers le contenu : séquences didactiques et insertion curriculaire au primaire (IMMENS)

Cadre institutionnel
Ce projet est financé par le Centre scientifique de compétence sur le plurilinguisme (http://www.centre-plurilinguisme.ch/fr/KFM_home_fr) et géré par une équipe de chercheurs-euses de l’ELCF.

Direction du projet : Laurent Gajo
Collaboratrices : Gabriela Steffen, Ivana Vuksanović (2016-2018) et Audrey Freytag Lauer
Durée : 01. 08. 2016 – 31. 07. 2019
Collaborateurs-trices externes : Anne Grobet, Cecilia Serra, Emile Jenny

Descriptif

Ce projet vise à documenter et aborder de manière critique les conditions d’implémentation de l’enseignement bilingue au primaire, sur la base de deux questions principales :

  • quels sont les ingrédients didactiques spécifiques de l’enseignement bilingue au primaire, sachant que les frontières entre les disciplines sont souples mais que l’enseignement de la première langue étrangère ou seconde arrive en principe en 5ème année Harmos ?
  • quelle est la modalité minimale d’un enseignement bilingue ? s’agit-il d’un problème quantitatif (un certain temps passé dans la L2) ou d’un enjeu qualitatif (une certaine manière d’envisager le curriculum) ?

Comprendre les spécificités de l’enseignement bilingue au primaire exige de mieux le définir par rapport à l’enseignement de la langue orienté vers le contenu. Quels sont les points de contact et de rupture ? Y a-t-il une différence de degré ou de nature ?

Méthodologie

Le projet recueillera avant tout des données permettant de documenter le quotidien de la classe, principalement des interactions filmées dans une diversité de contextes (différents cantons, notamment) présentant différentes configurations linguistiques et didactiques. Dans cette perspective, les collaboratrices du projet devront se rendre sur les terrains, afin de filmer et d'observer des classes dans leurs activités quotidiennes. Il s’agira d’une ou deux visites par contexte retenu.

Ces séquences seront complétées par des données secondaires, à savoir les supports pédagogiques utilisés pendant les activités observées et éventuellement des travaux d’élèves. Des entretiens avec des directeurs d’établissements et/ou responsables de projets, ainsi qu’avec les enseignants participant à la recherche sont également prévus.

Les données recueillies seront utilisées à des fins de recherche et de formation uniquement et traitées selon les normes éthiques en vigueur dans notre domaine. Les démarches ad hoc prévues par l’établissement en matière d’autorisation seront évidemment prises en compte.

Finalité – Résultats attendus

En termes de résultats, ce projet compte produire deux types de données :

  1. Données de recherche : extraits et collections de phénomènes et de séquences illustrant différentes modalités de travail entre langue et discipline/contenu dans des contextes institutionnels et curriculaires variables.
    Ce type de données permettra de stimuler le débat scientifique à travers des communications et des publications en Suisse et sur le plan international.

  2. Données pour la documentation didactique et la formation des enseignants :
    a) typologie de séquences didactiques présentées sous la forme d’extraits vidéo avec la transcription en sous-titres et associant les supports didactiques utilisés (manuel, article de journal, schéma, etc.) ainsi que les éventuelles productions écrites des élèves ;
    b) typologie de modalités d’insertion curriculaire de l’enseignement bilingue (module, séquence, ilot, demi-journée ; insertion dans le programme de langues ou de disciplines ; répartition des langues entre enseignants ; etc.).

Ce type de données permettra de nourrir la réflexion sur la base de pratiques effectives montrées dans leur richesse et leur variation. Présenté sous la forme d’un répertoire numérique, il devrait servir aux enseignants, à leurs formateurs et aux cadres institutionnels.

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Immersion et enseignement de la langue orienté vers le contenu : continuités, ruptures, défis

 

Responsable : Laurent Gajo

Collaboratrices : Gabriela Steffen, Ivana Vuksanović et Audrey Freytag Lauer

 

Quel était l’objet du projet ?

Le projet aborde les conditions d’insertion de l’enseignement bilingue ou immersif au primaire et questionne les points de rupture et de contact entre cet enseignement et l’enseignement de la langue orienté vers le contenu. Ces points de contact sont-ils recherchés ou résultent-ils d’une forme d’indifférenciation (manque de questionnement) ? Il s’agit aussi de documenter les modalités de l’insertion curriculaire de l’enseignement bilingue, très variables d’un endroit à l’autre. Fondamentalement, il importe de se demander en quoi consisterait le format minimal d’un enseignement bilingue : les critères sont-ils davantage d’ordre quantitatif (temps d’exposition à la L2, p.ex.) ou qualitatif (didactique intégrative, p.ex.) ? Comment les arguments didactiques et curriculaires s’articulent-ils ?

Comment les chercheur∙e∙s ont-ils∙elles procédé ?

  • Au centre du dispositif, on trouve des observations filmées en classe (dans divers cantons, impliquant l’allemand, le français et l’anglais comme L2/L3), dont les transcriptions ont été analysées pour examiner, dans les interactions, les pratiques discursives en lien avec la construction des savoirs (linguistiques et/ou disciplinaires).
  • Les enseignements observés présentent une certaine variété sur les plans de l’orientation didactique, de l’insertion curriculaire et du taux d’exposition à la L2.
  • L’attention s’est portée aussi sur l’analyse de documents, notamment des manuels d’enseignement de la langue orienté vers le contenu et divers documents didactiques utilisés en classe.
  • De plus, des entretiens ont été menés avec des personnes-ressources et des enseignant∙e∙s, notamment pour mieux saisir l’orientation des moyens d’enseignement, l’insertion des séquences observées dans le programme et les objectifs didactiques.

Résultats principaux

  • L’enseignement bilingue ou immersif est souvent perçu comme un complément ou une extension à l’enseignement de la L2 ; il peut être conduit selon une perspective bilingue (alternance des langues) ou monolingue (séparation des langues).
  • Les analyses des pratiques de classe mettent en évidence une frontière souvent peu nette entre enseignements de et en L2.
  • Ceci n’implique pas pour autant un travail conjoint entre enseignements de L2 et en L2, pas plus qu’un travail intégré des savoirs linguistiques et disciplinaires.
  • Certains formats d’enseignement bilingue relèvent de l’initiative personnelle des enseignant∙e∙s et, dès lors, d’un projet didactique explicite favorable à l’inventivité.

Conclusions et perspectives

  • La mise en continuité entre enseignement de L2 – même orienté vers le contenu – et enseignement en L2 profite souvent au premier ; on observe ainsi une tendance à « surgrammaticaliser » l’enseignement immersif ou bilingue.
  • À l’inverse, le fait d’accorder, dans les modèles bilingues, de larges espaces à chaque langue (50/50, répartition par discipline) peut entretenir un point de vue « naturalisant » (l’exposition à la langue suffit) et monolingue sur l’apprentissage.
  • La flexibilité du curriculum et l’inventivité des enseignants permettent d’installer des formes originales, souvent modulaires, d’enseignement bilingue.
    • L’enseignement bilingue se définit d’abord par une façon de travailler dans un espace (didactisation), même très réduit, où se rencontrent des enjeux linguistiques et disciplinaires. La dimension qualitative l’emporte donc sur la dimension quantitative.

Publications

Gajo, L. & Grobet, A. (Eds.) (2019). Enseignement du français et enseignement en français : continuité ou rupture ? Revue TDFLE (Travaux de didactique du français langue étrangère),74.

Gajo, L., Freytag Lauer, A., Steffen, G. & Vuksanović, I. (2018). Quelle frontière entre enseignement bilingue et enseignement de la langue orienté vers le contenu ? Insertion curriculaire et moyens d’enseignement. Babylonia, 2/2018, 26-31.

Steffen, G., Vuksanović, I. & Jenny, E. (Eds.) (2019). Le contenu dans l’enseignement de L2 et dans l’enseignement en L2 / Teaching an L2 through content and teaching content in an L2. Bulletin suisse de linguistique appliquée, 110.

Steffen, G. (2019). L’enseignement bilingue au croisement de différentes approches didactiques : perspectives des enseignants.Revue TDFLE, 74 [en ligne].

Steffen, G. & Vuksanović, I. (2019). Le contenu dans l’enseignement deL2 et dans l’enseignement en L2 / Teaching an L2 through content and teaching content in an L2. Introduction. Bulletin suisse de linguistique appliquée Vals-Asla, 110, 1-11.

Steffen, G., Vuksanović, I., Freytag Lauer, A. & Jenny, E. (2019). Quelle frontière entre enseignement bilingue et enseignement de langue orienté vers le contenu ? Numéro spécial ADLES, Babylonia, 2/2019, 45.

Vuksanović, I. (2019). Quelle appréhension de la relation entre langue et contenu dans l’enseignement en L2 et dans l’enseignement de L2 ? Revue TDFLE, 74 [en ligne].

 

Liens utiles

http://www.centre-plurilinguisme.ch/fr/content/immersion-et-enseignement-la-langue-oriente-vers-le-contenu

 

Plurilinguisme et construction des savoirs dans les MOOCs

Cadre institutionnel
Ce projet est le fruit d’une collaboration entre une équipe de chercheur-euses de l’ELCF ainsi que des chercheur-euses de l’Université de Genève et d’autres instituts de recherche nationaux et internationaux, autour des MOOCs plurilingues. Il bénéficie du soutien opérationnel de la cellule MOOC de l’Université de Genève.

Coresponsables : Mariana Fonseca et Laurent Gajo
Collaboratrices : Carole Cattin (2018-2019), Julie Decap (2016-2019), Gabriela Gimenez (2016-2018) et Nina Cherepanova (2019-)
Durée : 01. 07. 2016 – en cours

Le projet Plurilinguisme et construction des savoirs dans les MOOCs vise à mieux comprendre en quoi le recours à une diversité de langues dans ce dispositif – que ce soit à travers les discours des intervenant-es ou la traduction et le sous-titrage des capsules vidéo – amène des changements dans les pratiques éducatives, aussi bien du côté des formateurs/trices que des apprenant-es. Nous abordons cette problématique par deux angles complémentaires : la place du plurilinguisme et la contextualisation des savoirs.

A partir d'un corpus initialement constitué de trois MOOCs (Introduction aux droits de l'homme, Drugs, drug use, drug policy and health et Introduction au raisonnement clinique. Ces trois MOOCs sont disponibles sur la plateforme Coursera.) appartenant à différents champs disciplinaires (droit, sciences sociales, sciences médicales), ayant différentes langues principales (français et anglais) et de traduction et sous-titrage (anglais, espagnol, français et russe), notre projet vise ainsi à interroger le tournant éducatif des MOOCs en questionnant la place des langues et les sources de savoirs selon trois axes :

-   Récepteurs/trices (apprenant-es) : angles de vue ;

-   Concepteurs/trices (formateurs/trices) : points de vue ;

-   Contenus (savoirs) : caractère plus ou moins universel.

Du point de vue méthodologique, chaque axe considéré a demandé la mise en œuvre d'un protocole spécifique : a) entretiens semi-directifs avec les concepteurs/trices ; b) questionnaires "Limesurvey" intégrés aux MOOCs étudiés portant sur le profil linguistique des participant-es et leur utilisation des sous-titres ; c) analyse discursive des données des MOOCs, à partir notamment de la traduction et du sous-titrage effectué. Nos analyses se basent sur des outils linguistiques issus de quatre champs théoriques : l’analyse de l’interaction, l’analyse du discours, les études du bi-plurilinguisme et les théories de l’acquisition des langues secondes ou étrangères (Gajo et al., 2013). Nous tentons de comprendre, à travers une analyse fine des marques linguistiques, les processus de transmission et de construction des savoirs en situation plurilingue.

Jusqu'à présent, nos travaux ont permis de montrer la diversité du point de vue du profil linguistique des apprenant-es et des fonctions des sous-titres (tantôt orientés vers l'appropriation de la langue, tantôt vers celle du contenu) (Fonseca & Gajo, 2020) ainsi que la tension entre internationalisation et contextualisation qui anime ce dispositif (Fonseca & Gajo, à paraitre).

Parmi les différentes perspectives de recherche ouvertes par chaque axe de notre projet, nous souhaitons notamment augmenter le corpus consacré au point de vue des concepteurs/trices, à travers l'envoi de questionnaires de recherche aux concepteurs/trices de MOOCs de l'Université de Genève. L'analyse des données de ces questionnaires ‒ qui porteront notamment sur le choix de la langue principale du MOOC et, le cas échéant, de traduction et sous-titrage, l'utilisation des documents multilingues, le rôle du discours pour la construction des savoirs, etc. ‒ appuiera la réflexion sur la mise en place d'une politique linguistique en matière de MOOC. Cette réflexion semble d'autant plus importante dans un contexte où l'anglais est la langue principale de la plupart des MOOCs produits par l'Université de Genève (Parmi les 43 MOOCs produits ou co-produits par l'Université de Genève depuis 2004, 25 sont en anglais et 18 sont en français.), alors même que le "renforce[ment] [de] la place de l’UNIGE dans l’espace universitaire francophone" est affiché comme un des objectifs stratégiques de l'institution en matière de MOOC. En ce qui concerne les récepteurs/trices, nous poursuivrons l'analyse des données des questionnaires de recherche intégrés à deux des MOOCs qui composent notre corpus (Introduction au droit de l'homme et Drugs, drug use, drug policy and health) et continuerons à les valoriser à travers des communications et publications scientifiques (voir, par exemple, Fonseca & Gajo, en préparation). Par ailleurs, nous augmenterons également notre corpus consacré aux "angles de vue" des récepteurs/trices, à travers la mise en place d'un questionnaire de recherche qui sera intégré au MOOC Diversité des langues, diversité dans la langue : enjeux sociaux et didactiques, que nous concevons actuellement à l'ELCF. Enfin, en ce qui concerne l'axe "contenus", nous nous focaliserons sur une analyse de la gestion de l'alternance codique dans les MOOCs qui composent notre corpus et tâcherons également de mettre en pratique une didactisation de l'alternance dans le MOOC que nous préparons. Parmi les réalisations à caractère plus pratique du projet, nous envisageons de produire un "guide" sur la gestion des langues et de l'interculturalité dans les MOOCs, document qui serait destiné aux concepteurs/trices de l'Université de Genève.

 

Discours et fabrication des savoirs : transmission, transformation et apprentissages

Cadre institutionnel
Ce projet interfacultaire et interdisciplinaire fait partie du Réseau thématique Langage et communication (http://lang-com.unige.ch), financé par le Rectorat depuis 2015, afin de faire le point sur les recherches en sciences du langage et de la communication à l’Université de Genève. Il s’inscrit dans le troisième axe du Réseau L&C – Communication et discours – et fédère des chercheurs-euses appartenant à des équipes de recherche de la FPSE (GRAFELitt, Interaction & Formation, TALES) et de l’ELCF.

Responsable : Laurent Filliettaz, FPSE (Section des sciences de l’éducation)
Coresponsables : Laurent Gajo (ELCF), Ecaterina Bulea Bronckart, Kristine Balslev (FPSE), Bernard Schneuwly (2016-2018), Sabine Vanhulle (2016-2018)
Coordinatrices : Ivana Vuksanović (2018-2023 ), Ecaterina Bulea Bronckart (2016-2018)

Collaborateurs : Anne Grobet, Dominika Dobrowolska Pasierbek, Vanessa Rémery, Christophe Ronveaux, Bernard Schneuwly (2018-), Kristine Balslev (2016-2018), Orianna Franck (2016), Roberto Paternostro (2016)
Durée : 01. 01. 2016 – 31. 12. 2019

L’éducation et la formation sont marquée par des exigences accrues en matière de savoirs scientifiques, techniques, relationnels et communicationnels. Par les énoncés dans lesquels ils prennent forme, ces savoirs fonctionnent comme des outils de pensée et d’action. Ce projet a pour objectif de mieux comprendre la part des discours dans la fabrication, la transmission et l’appropriation des savoirs en contexte d’éducation et de formation. Il s’agit d’une part d’étudier des « moments critiques » lors desquels des savoirs se constituent, se transforment ou se transmettent dans des contextes institutionnels emblématiques des pratiques éducatives (des salles de classe ou de cours, des espaces de formation professionnelle) ; il s’agit d’autre part de saisir des effets d’apprentissage et de développement repérables chez les participants lors de ces « moments critiques ». Les données qui serviront de base empirique à ce projet consistent en des interactions verbales et non verbales recueillies dans différents espaces éducatifs relevant de l’enseignement scolaire et de la formation professionnelle initiale. Leur traitement mobilisera des apports conceptuels et méthodologiques issus de différents champs disciplinaires (la linguistique appliquée, l’analyse du discours, la didactique, les sciences du travail et de la formation), mais donnera lieu également à la production d’instruments d’analyse spécifiques issus du croisement de ces mêmes perspectives.

PRIMA

Cadre institutionnel
Le projet PRIMA concerne un cursus d’enseignement bilingue précoce (français et allemand) mis en place dans le canton de Neuchâtel depuis 2011. A son niveau de développement le plus élevé, soit à la rentrée 2015, le projet concernait 34 classes, 600 élèves et 50 enseignant-e-s. L’objectif du Service de l’enseignement obligatoire (SEO) est d’arriver à couvrir l’ensemble de la scolarité obligatoire. A la rentrée 2019, le projet fera son entrée au secondaire (9ème Harmos).

Responsable : Laurent Gajo
Collaborateurs : Stéphane Borel, Gabriela Steffen et Lydia Kaegi
Durée : 01.08.2016 - 31.07.2019

Depuis 2015, l’ELCF est chargée, en partenariat avec la HEP-BEJUNE et l’IRDP, du suivi scientifique du projet PRIMA. Ce suivi porte notamment sur les pratiques d’enseignement/apprentissage observées en classe, sur les compétences linguistiques et disciplinaires des élèves et sur les représentations des acteurs scolaires (enseignant-e-s, parents, cadres du système éducatif, autorités politiques).

Dans les premières années de la mise en œuvre du projet, l’ELCF avait mené, avec le soutien financier de la Fondation Henri Moser, un projet de recherche sur la comparaison entre deux modalités d’enseignement en classe : une personne / une langue (un duo d’enseignant-e-s se répartissant le travail dans chacune des langues) vs une personne / deux langues (un-e même enseignant-e en charge des deux langues).

Variations (en construction)

Le rôle de la frontière franco-suisse sur la prononciation du français

Cadre institutionnel
Ce projet fait partie du Réseau Alliance Campus Rhodanien (https://unige-cofunds.ch/alliance-campus-rhodanien/call-2018#4), lancé en 2017 afin de favoriser, en raison de leur forte proximité géographique, les synergies entre les Universités de Genève, Lausanne, Grenoble Alpes, Lyon ainsi que la Haute école spécialisée de Suisse occidentale. Le présent projet fédère des chercheurs/chercheuses de Genève (ELCF), Lausanne (Section des sciences du langage et de l'information) et Grenoble Alpes (LIDILEM)
Coresponsables : Isabelle Racine et Alexei Prikhodkine (Université de Genève), Marie-Hélène Côté (Université de Lausanne), Marinette Matthey et Jean-Pierre Chevrot (Université Grenoble Alpes)
Collaborateurs : Diana Berman, Giulia Giannuzzi et Antoine Pesson (Genève); Roxanne Comotti et Hippolyte Moreau (Grenoble Alpes); Mickaël Jaquier, Besiana Kelmendi et Vincent Wenger  (Lausanne).
Durée du projet : 2018-2020

Dans le domaine de la prononciation, le programme « Phonologie du français » (PFC, www.projet-pfc.net) se pose comme une référence. Grâce à la collecte de nombreux points d’enquête à travers la francophonie, il a permis de décrire finement les spécificités des français parlés. Dans le présent projet, nous nous proposons de collecter trois nouveaux points d’enquête PFC en nous intéressant plus spécifiquement au rôle de la frontière franco-suisse sur la prononciation et les représentations linguistiques des locuteurs. En effet, les recherches effectuées, notamment dans PFC, ont montré que, s’il n’y a pas un seul accent suisse ou français mais bien des caractéristiques variées selon les régions et les profils sociologiques des locuteurs, les auditeurs suisses et français sont néanmoins généralement capables de différencier les variétés suisses et françaises. Or, aucune étude ne s’est, à notre connaissance, penchée sur la prononciation dans la zone frontalière franco-suisse et sur le rôle joué par la frontière, à la fois politique et symbolique. Deux points d’enquête seront collectés dans des zones urbaines proches de la frontière : un à Genève – locuteurs suisses travaillant en Suisse – et un à Annecy – locuteurs français travaillant en France. Un troisième point ciblera des agglomérations frontalières en Haute-Savoie (Annemasse, Gaillard, Saint- Julien-en-Genevois, etc.) et permettra de comparer différentes catégories de locuteurs : Français travaillant en France ou en Suisse et Suisses résidant en France. L’impact de la frontière et des déplacements transfrontaliers quotidiens sera examiné à la fois par des analyses fines des productions et par les représentations des locuteurs.

Francophonie (en construction)

Réseau francophonieS

Didactique des cultures francophones (responsable de projet Dr. Nadine Bordessoule)

Explorer les cultures francophones contemporaines au travers de micro-projets à contenu culturel et linguistique en lien avec la semaine de la langue française et de la francophonie.

PROJETS DIVERS (en construction)

Projet interne ELCF: Contribution d'indices phonétiques et non-phonétiques dans la perception de la parole comme étant non-native (L. Benetti & S Schwab, février-juin 2019).

UZH-UNIGE Joint Seed Money: MIAPARLE: A set of computer-based tools for the acquisition of prosody in a second language (juillet 2018-juillet 2019).